Une lumière verte se dessina à travers les arbres tel un éclair dans le ciel, seulement là je n'étais pas fasciné, j'étais paniquée. Il était trop tard je le sentais, il était mort, pourtant je ne m'arrêtais pas de courir. Arrivant à mon point de rendez-vous mon regard se porta uniquement sur le corps de mon petit-ami. Des larmes s'échappèrent de mes yeux ainsi qu'un cri de tristesse, me jetant à genoux près de sa dépouille je saisissais sa main glacée par la neige mais certainement aussi par la mort. Embrassant cette dernière je murmurais d'une voix brisée par les sanglots. « Adrian non pas toi, je t'aime réveille toi, ... » Une bulle nous envelopper, aveuglée par ma douleur, je lâchais sa main pour embrasser ses lèvres qui refroidissaient de minutes en minutes. J'avais l'impression que mon monde s'écroulait, derrière moi se tenait mon père. Ce dernier m'appela à plusieurs reprises, mais je ne l'entendais pas. Je ne voulais pas lui parler et encore moins le regarder. Il était responsable de ma douleur. Il m'avait enlevé mon petit ami, il l'avait tué. Mon paternel finit par perdre patience et m'attrapa le bras avec tendresse et autorité en me relevant de force. Hurlant ma colère je me débattais tel une lionne, en lui sommant de me lâcher, seulement comme à son habitude il ne m'écouta pas. Resserrant sa prise il me posa à terre avant de me saisir rapidement par les épaules pour empêcher tout mouvement. « Deena, Deena regarde-moi .... Regarde-moi Deena ! » Son dernier ordre eut l'effet escompté, la tendresse qui résidait au début de son ordre s'était transformée en colère. Levant des yeux remplit de larmes et de haine vers l'homme qui était mon père. « Chérie, .. » « Ne m'appelle plus comme ça ... » Ce dernier haussa les épaules sans relever le manque de respect qui tintait ma voix et reprit d'une voix imposante et dominatrice. « Chérie ! Je l'ai fait pour te protéger, il n'était pas bon pour toi et ... » Une nouvelle fois je le coupais hors de moi, mes larmes avaient cessé d'inonder mon visage, désormais seule la colère me permettait de contenir mes larmes. « Me protéger ? ! ? Je l'aimais et tu l'as tué ! Comment pouvais-tu dire qu'il n'était pas bien pour moi, lui il était là pour moi à ton grand contraire ! Il me rendait heureuse et tu la TUÉ » Un éclair de colère et de surprise traversa les yeux bleus de mon père qui me donna une gifle pour la première fois depuis ma naissance. Sa frappe fut si violente que j'en tombais au sol, j'avais l'impression d'être face à un homme que je ne reconnaissais plus. Lançant un regard arrogant à mon paternel, je rigolais en rampant vers mon défunt petit ami. Une fois à ces côtés je relevais les yeux vers mon père : « C'est bon tu te sens mieux ? Non parce que moi je n'ai rien sentis ! » « Je suis ton père Deena pas ton esclave ! » « Non tu es un monstre le fruit d'un abus de pouvoir. Tu n'es rien d'autre qu'un esclave ! Tu es l'esclave de tes propres règles et conviction ! ». Ces paroles furent le coup de grâce, mon géniteur leva sa baguette vers moi, ses traits tirés par la colère. « Alors qu'est-ce que tu attends tue moi ou encore mieux torture moi. » Ma provocation était bien trop osée j'en avais conscience, ma je ne pensais pas tout ce que je disais. Ma tristesse parlait pour moi, mon coeur battait à la chamade. Je restais là assise près du corps d'Adrian à provoquer mon père du regard. Lorsqu'il me murmura qu'il serait incapable de me tuer puis d'une voix plus forte il répétait. « Tu es ma fille je ne te tuerais pas, mais tu vas redevenir la petite fille que tu étais avant ce sang-mêlé ... Oublie.... » « Papa non ! » Mon frère aîné se jeta sur moi. Tandis que notre père lui demandait de s'en aller il se leva tout en m'emportant avec lui prit la place de bouclier en expliquant : « Tu ne peux pas lui faire ça c'est Deena. Les mots ont dépassé sa pensée ... » Jamais il ne parlait avec une voix tremblante, encore moins hésitante. Le froid de la neige fondue sur mes vêtements commençait à me brûler, sans comprendre pourquoi j'attrapais un morceau de la veste de mon frère. Des milliers de sentiments s'entrechoquaient en moi la tristesse, la peur, la colère, la folie. « De toute manière un oubliette effacera sa mémoire tu pourras remplacer ces souvenirs par d'autre, mais elle saura qu'il y a quelque chose qui cloche. Rappelle toi cet esclave à qui on a forcé de tuer sa femme et son fils. On lui avait effacé la mémoire et deux ou trois mois après, il commençait déjà à devenir fou et il s'est pendu. C'est ce que tu veux pour Deena ? C'est ma soeur papa laisse-moi m'occuper d'elle et je ferais taire sa tristesse. C'est sûr qu'elle mettra plus de temps pour te pardonner, peut-être même qu'elle n'y parviendra jamais, mais elle sera en vie. Je vais m'occuper d'elle papa, ainsi que du corps de ta victime. Papa fais-moi confiance ... » « Je suis désolé Colton, mais elle ne doit pas parler et elle doit guérir » « Mais papa elle n'est pas malade elle a juste le coeur brisé » « Aucune importance, Colton débarrasse toi du corps de ce sang-mêlé. Je ne vais pas y effacer la mémoire ne t'en fais pas. » « Non Colton ne me laisse pas avec lui, s'il te plait. » « Colton fait ce que je te dis ! » Mon frère se retourna vers moi. « Je ne peux pas Deena, je dois lui obéir et tu devrais faire pareil... » Mon aînée m'embrassa sur le front et mit une main sur le corps de mon défunt petit ami en ajoutant avant de disparaître. « Je t'aime Deena ne l'oublie jamais... » Il avait transplané, mon paternel s'avança vers moi, je reculais automatiquement tandis qu'il disait. « Deena ton frère à raison je ne peux pas prendre le risque de te tuer, mais je ne peux pas te laisser gambader en toute liberté après tout ce que tu m'a dis. » Une nouvelle fois il leva sa baguette vers moi, tandis que je reculais encore plus. « Impero ! » Je sentis mon corps tout entier se détendre, j'étais incapable de pensée, seul mon père importait, mais je ne le voyais plus, je ne sentais plus rien, le son de sa voix se fit envoûtant, j'avais d'yeux que pour cette voix qui me dictait ma conduite « Deena tu vas tout oublier ce qui vient de se passer. Ce matin tu es venu me voir dans mon bureau en larme. Tu m'as tout révélé sur ta relation avec Adrian. Je t'ai sermonné pendant de longues minutes puis tu as ajouté que de toute manière vous n'étiez plus ensemble parce qu'hier ton hibou t'a remise une lettre de ce dernier qui t'annonçait son déménagement. Lui et sa famille ont déménagé en Australie. Il a également ajouté qu'il ne voulait plus être avec toi parce qu'il avait rencontré une nouvelle fille. Une fois que tu m'as eu finie de tout me raconter je t'ai prise dans mes bras et tu as fini par t'endormir. Tu as dormis pendant deux heures et nous sommes partis faire une promenade pour parler de ton avenir et de tes rêves, juste toi et moi. » « Une promenade juste toi et moi » « Oui, tu es encore un peu triste pour le départ d'Adrian, mais dans quelques temps tu l'auras complètement oublié.. » « Je suis triste, mais je vais l'oublier... » En quelques secondes je me levais, j'étais près de mon paternel qui rigolait. J'étais désorienté je ne savais pas ce qu'il s'était passé. « Pourquoi tu rigoles ? » « Ah cause de ta chute chérie tu ne t'es pas fais mal ? »