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 W. EOTHAIN ✰ et ma vie pour tes yeux s'empoisonne.

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W. Eothain Lysaght
W. Eothain Lysaght
SLYTHERIN because real friends help you incendio the bodies.

je ne peux pas te dire de quoi il s'agit vraiment, je peux seulement te dire l'effet que ça me fait et à présent, c’est comme une lame en acier dans mon artère, je ne peux pas respirer mais je me bats encore tant que je le peux, tant que le mal fait du bien, c’est comme si j’étais en plein vol, défoncés à l’amour, ivres de notre haine, c’est comme si je sniffais de la peinture et plus je souffre, plus j'aime ça, je suffoque et tout juste avant que je ne me noie, elle me fait revenir à la vie : elle me déteste terriblement et moi, j’aime ça ∆ je crois que je ne suis pas conscient de ma propre force
W. EOTHAIN ✰ et ma vie pour tes yeux s'empoisonne. Tumblr_m6za6cZROn1rze3l0o1_500

parchemins : 262
maître/esclave : isÿe, la belle.
coté coeur ? : well, fuck that shit.


→ a little touch of magic
MON CAMP MAGIQUE: Les Pro-sang purs.
ET SI LA GUERRE RECOMMENCE: je gagnerai.
MES AMIS, MES AMOURS, MES EMMERDES:

W. EOTHAIN ✰ et ma vie pour tes yeux s'empoisonne. Empty
MessageSujet: W. EOTHAIN ✰ et ma vie pour tes yeux s'empoisonne.   W. EOTHAIN ✰ et ma vie pour tes yeux s'empoisonne. EmptyDim 29 Avr - 15:49

parchemin de
walder eothain lucius lysaght
“ i don't love you for who you are but for who i am when i'm with you ”
W. EOTHAIN ✰ et ma vie pour tes yeux s'empoisonne. Tumblr_m5bcw7LYxl1qdcpc0o3_250
Lysaght. Eothain Lysaght. Ouaip. Comme le grand manitou suprême qui régule vos vies. Et laissez-moi vous dire... j'suis son fils. Je suis donc l'ainé de la famille Lysaght, celle-la même, j'ai dix-neuf ans et je suis scolarisé à Poudlard depuis bientôt six ans. Je suis à la maison Serpentard, comme mon père avant moi et le sien avant lui. Je suis donc d'un sang plus pur que la pureté elle-même et j'ai aussi un esclave, Isÿe, que vous pouvez voir là-bas. Ouais, celle-là même. C'est la pire des chieuses, vous pouvez pas savoir. Sinon, juste là - coucou chérie - vous pouvez voir Lucrèzia, ma fiancée. Elle est sympa mais bon, on est juste amenés à copuler pour pouvoir avoir des gosses et faire la fierté de nos lignées respectives. On s'entend plutôt bien. Pour parler de moi, sinon, je suis un anglais pur et dur, mes arrière-arrière-arrière-arrière grands-parents tirant leurs propres origines du Pays de Galle. Je suis né un trente août à Lysaght Manor, dans les îles Lysaght, au large Est de l'Angleterre et, somme toute, je n'ai jamais connu que la mer du Nord. Quoi d'autre ? Ma baguette est faite de bois de d'ébène et elle contient trois poils de Sinistros (chouette la vie) pour une longueur de trente-quatre centimètres deux. Elle est très très fine, capricieuse, rigide et n'obéit qu'à moi. Le sceau officiel Lysaght a été gravé à sa base. Avec, je peux produire un patronus en forme de boutefeu chinois et il a trop de la gueule, sans déconner. Mon père m'a souvent confronté à des Epouvantards et le mien, trois fois sur quatre, prend la forme du paternel tirant la tronche, genre déçu, et le message est subliminal. Le quatrième fois, il prend l'apparence juste d'un épouvantail (je déteste ça) qui me poursuit. Bon. Tu dégages ?


W. EOTHAIN ✰ et ma vie pour tes yeux s'empoisonne. Tumblr_m547g7jgYc1qdcpc0o1_500 prétentieux Ҩ cruel Ҩ égoïste Ҩ paranoïaque Ҩ franc Ҩ têtu Ҩ cynique Ҩ malveillant Ҩ a une petite âme d'artiste Ҩ possessif Ҩ influençable Ҩ puissant Ҩ semble sans moral Ҩ poli Ҩ charmant Ҩ pardonnable Ҩ impétueux Ҩ ambitieux Ҩ courageux Ҩ téméraire Ҩ individualiste Ҩ méfiant Ҩ fourbe Ҩ semble dépourvu de sens moral Ҩ mégalomane Ҩ vraiment, vraiment ambitieux Ҩ adroit Ҩ agile Ҩ sarcastique.

constamment sur ses gardes Ҩ son père, tywin lysaght, est l'un des plus puissants sorciers d'angleterre (voire le plus puissant) Ҩ il est le fils ainé de la plus importante famille du conseil Ҩ il a la mentalité qui va avec Ҩ il a pour esclave isÿe windsor, surnommée « la chose » ou « machin » Ҩ personne, personne, ne touche à son esclave sauf lui Ҩ le rugby moldu le fascine Ҩ il pratique personnellement du quidditch, son père refusant tout autre sport Ҩ il a été fiancé de force mais s'en fiche un peu, au fond, ayant un sens du devoir très aigu Ҩ il se sait un grand avenir et caresse le destin dans le sens du poil pour que seulement du bonheur ne lui arrive Ҩ il est très méprisant à l'égard des sangs-mêlés et, généralement, les prend pour ses larbins Ҩ il tutoie strictement tout le monde sauf ses parents Ҩ au fond, personne ne peut vraiment lui faire du mal vu l'influence de sa famille Ҩ ne jamais l'énerver sous peine de lourdes représailles Ҩ il prend tout pour acquis et devinez quoi ? tout lui est acquis Ҩ et non. aucune parcelle de gentillesse en lui Ҩ il est méchant, abject, infâme, légèrement prétentieux et carrément méprisant Ҩ enjoy.

ce qui est à lui est à lui et personne n'y touche Ҩ le premier qui met un doigt sur sa baguette mourra Ҩ idem pour son esclave Ҩ il adore le son du piano, des gens qui chantent bien et la clameur des foules Ҩ en revanche, il est légèrement agoraphobe - il a la phobie d'être au sein d'une foule Ҩ il entretient une relation très conflictuelle avec son esclave Ҩ il se battent tout le temps, étrangement Ҩ mais il a généralement le dernier mot Ҩ il lui donne plein d'ordres par jour et exige qu'elle soit belle, fantastique, présente et docile Ҩ comment expliquer qu'elle l'ignore souvent lorsqu'il dit ça ? Ҩ elle est la seule personne à lui manquer de respect Ҩ et dieu sait que eothain est avide de respect Ҩ un eothain repu est un eothain heureux Ҩ il joue de toutes sortes d'instruments depuis ses trois ans Ҩ sa mère était une femme gentille mais bizarre Ҩ il a souvent été entouré de gens bizarres Ҩ d'ailleurs, il a une sorte de "cour" à l'école qui le suit partout Ҩ des protecteurs, amis et leurs esclaves Ҩ seuls ses amis et supérieurs peuvent l'appeler walder Ҩ vous ai-je dit qu'il est amoureux de son esclave ?

W. EOTHAIN ✰ et ma vie pour tes yeux s'empoisonne. 26246401
PSEUDO & NOM ; electric stars. et lola. I love you TON AGE ; quinze ans le vingt-deux août ! QUEL HIBOU T'A AMENÉ ICI ? ; un hibou nommé clém' que j'adore. W. EOTHAIN ✰ et ma vie pour tes yeux s'empoisonne. 147398397 QUE PENSES-TU DU FORUM ? DES REMARQUES ? DES POINTS POSITIFS/NÉGATIFS ? ; W. EOTHAIN ✰ et ma vie pour tes yeux s'empoisonne. 703407905 TON AVATAR ; logan fucking wade lerman. DOUBLE COMPTE ; faut voir. Arrow CODE DU RÈGLEMENT ; écrire ici UN PETIT MOT POUR LA FIN ? ; W. EOTHAIN ✰ et ma vie pour tes yeux s'empoisonne. 703407905



Dernière édition par W. Eothain Lysaght le Mer 18 Juil - 13:37, édité 11 fois
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W. Eothain Lysaght
W. Eothain Lysaght
SLYTHERIN because real friends help you incendio the bodies.

je ne peux pas te dire de quoi il s'agit vraiment, je peux seulement te dire l'effet que ça me fait et à présent, c’est comme une lame en acier dans mon artère, je ne peux pas respirer mais je me bats encore tant que je le peux, tant que le mal fait du bien, c’est comme si j’étais en plein vol, défoncés à l’amour, ivres de notre haine, c’est comme si je sniffais de la peinture et plus je souffre, plus j'aime ça, je suffoque et tout juste avant que je ne me noie, elle me fait revenir à la vie : elle me déteste terriblement et moi, j’aime ça ∆ je crois que je ne suis pas conscient de ma propre force
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MessageSujet: Re: W. EOTHAIN ✰ et ma vie pour tes yeux s'empoisonne.   W. EOTHAIN ✰ et ma vie pour tes yeux s'empoisonne. EmptyDim 29 Avr - 15:50

❝ shake it out ❞
“ il y a un adage qui dit qu'on fait toujours du mal à ceux qu'on aime mais il oublie de dire qu'on aime ceux qui nous font du mal ”

I am done with my graceless heart So tonight I’m gonna cut it out and then restart because I like to keep my issues strong, It’s always darkest before the dawn ✰


« je suis désolé, walder… mais je crains que tu n’aies pas vraiment le choix. » l’enfant grimaça légèrement. « ai-je l’autorisation, au strict minimum, père, d’aller sur sa tombe ? une dernière fois ? » les yeux de tywin lysaght s’enflammèrent, cette couleur sombre, aussi noire que l’abysse, brillant d’une lueur farouche et méchante, malveillante. peu de personnes l’appréciait ; mais tous, tous autant qu’ils étaient, misérables comme nobles, respectables comme le pire des traîtres, tous, le respectaient. un visage longiligne, altier, décoré d’une moue dédaigneuse et méprisante, d’yeux vifs et intelligents, où tous les maux du monde rodaient sans foi ni loi. des sourcils broussailleux et contrariés, qui donnaient envie à chacun d’exaucer ses envies et désirs pour être dans ses bonnes grâces ; des pommettes hautes et saillantes, aussi fragiles que du cristal et aussi imposantes qu’un monument. aux morts, évidemment. « sais-tu ce que sont les regrets, walder ? les souvenirs ? la… douleur ? » le jeune garçon, six ans, cheveux bruns bien coiffés, yeux bleus comme la mer et moue impénétrable se redressa, ses mains s’accrochant nerveusement dans son dos. « des faiblesses, père. je vous en prie. » L’homme a légèrement cillé, apparemment agacé. Sa main s’est agitée dans l’air, signature fantomatique qui signifiait à son enfant qu’il pouvait y aller. Mais dans ses yeux brillait une certaine déception, comme d’habitude quand Walder avait ce genre de requête. « dispose donc, walder, mais fais-toi accompagner par jasper. Et sois de retour avant le dîner, Inaliel n’aime pas attendre. » sans se faire prier, et bien avant que son géniteur ne change d’avis, le brun est sorti de la pièce et s’est presque envolé vers la sortie du manoir. Jasper était en train de s’occuper des fleurs du petit jardin, bordant la grande allée menant à la lourde porte de chêne, et était absorbé par sa tâche. « Jazz ! prends-moi un bouquet et accompagne-moi, s’il te plaît. » eothain avait toujours été poli avec les esclaves, usant toujours de formules que seuls les sangs-purs, disait son père, méritaient. Et même si cela pouvait passer pour des prières, des demandes, l’ordre était bien là et, évidemment, vindicatif. Juste une formule d’usage, imprimée en eothain comme si on la lui avait injectée. Sa mère avait été d’une douceur sans équivoque, dans son éducation, et maintenant… elle était morte. Sans oser faire de remarques, l’esclave du paternel cueillit avec une douceur manifeste quelques pensées, deux ou trois tulipes, bref, un assortiment parfait de fleurs belles et bien entretenues et il courut après le garçon pour le rejoindre devant la tombe.

« m’en feras-tu rigueur, si je pleures ? le diras-tu à père ? »


Jasper garda un silence équivoque. Il se détourna de l’héritier, déchu sur ses genoux, mains sur la tombe, et alluma une cigarette. Chose étrange, pour un homme à l’air si sage, si vieux, si respectable. Il tira, sans mot dire, une longue bouffée de nicotine et regarda le soleil couchant. Eothain, à côté, pleurait à en mourir, pleurait à s’en tuer, pleurait à en assassiner. Une faiblesse ? Oui, c’en était sûrement une. Mais il s’en fichait. Sa mère était morte, retrouvée au petit matin dans son lit à part de celui de son époux, éteinte comme une lampe qu’on allume ou pas. Un sourire étirait ses lèvres, mystérieux et enivrant, qui donnait à la scène toute son horreur, toute sa morbidité. Delilah avait été une sorcière de talent, mais, surtout, une botaniste de talent. Jamais aucun jardin, jamais aucune fleur, n’avait été plus chéris qu’avec elle. Elle semblait aimer la flore et la flore semblait l’aimer, la faisant constamment sentir bon, emmêlant des longues tiges de fleurs dans ses longs cheveux blonds comme les blés, donnant à ses joues du rose distingué, élégant et discret. Une beauté simple et un peu froide, un sang pur comme on en croise peu – certains murmuraient que même Tywin Lysaght, le froid, grand, respectable et pur Tywin Lysaght en était tombé amoureux. Point de mariage forcé, non, une véritable cour, il lui avait mené, et elle avait cédé, non pas par amour, non pas par affection, par pression plutôt. Mais elle rayonnait tant, à son bras, elle semblait si heureuse de vivre et heureuse d’être avec lui ! jusqu’à ce que la maladie se déclenche, vindicative, discrète et fourbe, la forçant à faire chambre à part à cause de ses toux incessantes, ses fièvres destructrices, ses violences injustifiées. Et on l’avait trouvée. Même belle dans la mort. « pourquoi la vie est-elle aussi triste, jasper ? les gens partent mais ne restent jamais… » soupira eothain. Finalement, après un dernier sanglot douloureux, il se releva, arracha un lilas des griffes de l’esclave de son père et, en se détournant, le lança avec mille difficultés sur la tombe.
Il faut éradiquer ces faiblesses.

_________________

« Les Irlandais gagneront. » « Tu dis n’importe quoi ! Les Bulgares ont Tate, mon vieux. » Eothain grinça légèrement des dents. Encore une fois, comme toujours en fait, les Irlandais et les Bulgares se retrouvaient en finale de la Coupe du Monde de Quidditch. Dans les gradins, dans, évidemment, l’espace VIP, se trouvaient Eothain Lysaght et Bralleth Everdeen. Si le brun était coloré de vert et d’argent, le blond était quant à lui en rouge de pied en cap, les joues teintées de jaune et de noir et l’effet était fichtrement bien. Ils tenaient tous les deux, dans les mains, des mini-drapeaux qu’ils agitaient, semblant rivaliser d’enthousiaste pour le match qui se déroulait sous leurs yeux. Toutefois, ils passaient plus de temps à se disputer qu’à regarder les joueurs rivaliser d’agilité. Ils trouvaient toujours la bêbête, le petit truc pour embêter l’autre en espérant le faire sortir de ses gonds. Plus loin, leurs pères respectifs se parlaient avec un air sérieux, entourés de cinq autres paternels. Les sept grandes familles. Les enfants, dispersés ça et là, restaient à côté de leurs mères ou en petits groupes par affinités. On avait planté Eothain et Bralleth ensemble, de force. Leurs pères espéraient qu’ils puissent s’entendre afin d’être, plus tard, de réels camarades associés. Malheureusement, en plus de leurs idéaux différents, ils étaient tout deux pétris d’orgueil et le ton était vite monté à leur première rencontre. Ils adoraient se détester. Accoudés à la petite rambarde, penchés vers les joueurs qui se succédaient, ils continuaient en silence – pour une fois – d’agiter les drapeaux. « Tout se passe bien, les garçons ? » Inaliel s’était approchée en silence, comme à son habitude, se penchant par-dessus les épaules jointes des deux héritiers. Elle avait posé, familièrement, une main sur le crâne de Walder et, lui ébouriffant légèrement les cheveux, lui sourit. Un sourire glacial, froid. Walder détourna les yeux. Bralleth ne perdit rien de la scène mais, étrangement, se tut. La mort de Delilah Lysaght avait apporté de la peine à tout le monde ; et la surprise avait été générale quand, après un mois de deuil, Tywin s’était marié à Inaliel désormais Lysaght. Si son premier était un mariage d’amour, le second était un mariage purement stérile. « Oui, parfaitement bien madame. » « Tant mieux, alors. Que les meilleurs gagnent ! » dit-elle d’un ton faussement joyeux, se détournant pour retourner vers les jumelles Lysaght. « Sympa, ta mère. » « Primo, ce n’est pas ma mère et, secundo, j’t’ai causé même ? » Bralleth grimaça. « T’es insupportable ! » « Et t’es complètement débile mais tu sembles bien le vivre. Oh, regarde ! AH TU VOIS ! LEVINE A LE SOUAFFLE ! » « TATE VA LUI REPRENDRE, SALE MORPION ! » « C’EST QUI QUE TU TRAITES DE MORPION, LE CAFARD ? » « JE… » « Salut, les gars… » Les deux garçons, aussitôt, se calmèrent et se tournèrent vers la nouvelle arrivée. Lucrèzia Borthwick. La fiancée de Walder depuis leurs naissances respectives. Celui-ci, aussitôt, sourit légèrement et passa un bras autour des épaules de la blonde, lui embrassant légèrement la joue. Bralleth se contenta de lever les yeux au ciel. « J’peux rester un peu avec vous ? Ma mère me gave… »

« Bien sûr, Lucky ! Je vais enfin pouvoir parler à quelqu’un de civilisé… »


« Oh, tu veux voir où je te la mets, ta civilisa… » « Les garçons. » Tywin Lysaght se tenait derrière eux, la mine sombre. Il fit mine de soupirer et regarda avec un air délicatement tendre le brun et la blonde qui, très vite, s’étaient écartés l’un de l’autre. Lucrèzia rougissait alors que l’autre souriait innocemment. « Père, n’êtes-vous pas d’accord que l’Irlande va gagner ? » L’homme haussa les épaules et se posa à côté d’eux, l’air ravi. Il semblait avoir appris une bonne nouvelle et, respectueux, Bralleth, Eothain et Lucrèzia n’osèrent rien lui demander. Il était de ce genre de personne à vous révéler que ce qu’ils veulent révéler – pas un grain de plus, pas un grain de moins. Il regarda un instant, silencieux, le ballet de vert et de rouge et un sourire se peignit sur ses lèvres quand les bulgares marquèrent. « La Bulgarie a toutes ses chances. » Bralleth bondit en criant de joie alors qu’Eothain semblait scandalisé. « Père ! » Tywin éclata d’un long rire tonitruant, bien vite rejoint par les trois enfants, apparemment heureux de voir cet homme sombre et taciturne se révéler gentil avec eux. Walder n’avait pas vu son père aussi heureux depuis la dernière fois qu’il avait vu sa propre mère. « Vous avez fait vos paris ? » La question était rhétorique et, pourtant, les deux jeunes gens commencèrent à piailler vigoureusement, expliquant pourquoi ceci, comment cela tandis que la jeune et timide Lucrèzia souriait légèrement, comme attendrie par ces deux jeunes garçons en passe de devenir adultes. Tywin leur prêtait une oreille distraite et, finalement, coupant son fils en plein milieu d’une phrase (il ne s’en formalisa pas, il avait l’habitude), il se redressa et fit mine de partir. « Je parierai plutôt pour une égalité quand les Irlandais attraperont le Vif d’Or, si j’étais vous. » « N’importe quoi ! C’est impossible ! » Lysaght senior lui adressa un clin d’œil malicieux. « L’impossibilité est un concept de faibles, Walder. Les forts, quant à eux, influent sur la chance et la créent. Voilà ce qui nous différencie des autres. » Et, sans rien rajouter, il s’en alla.
Le match se résulta d’une égalité parfaite alors que les Irlandais rattrapaient leur retard en attrapant le vif.

_________________



Dernière édition par W. Eothain Lysaght le Mer 20 Juin - 11:11, édité 1 fois
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je ne peux pas te dire de quoi il s'agit vraiment, je peux seulement te dire l'effet que ça me fait et à présent, c’est comme une lame en acier dans mon artère, je ne peux pas respirer mais je me bats encore tant que je le peux, tant que le mal fait du bien, c’est comme si j’étais en plein vol, défoncés à l’amour, ivres de notre haine, c’est comme si je sniffais de la peinture et plus je souffre, plus j'aime ça, je suffoque et tout juste avant que je ne me noie, elle me fait revenir à la vie : elle me déteste terriblement et moi, j’aime ça ∆ je crois que je ne suis pas conscient de ma propre force
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MessageSujet: Re: W. EOTHAIN ✰ et ma vie pour tes yeux s'empoisonne.   W. EOTHAIN ✰ et ma vie pour tes yeux s'empoisonne. EmptyDim 10 Juin - 16:31

❝ gotten ❞
“ I used to think you were like me. You were attracted to the darkness. But, 'Thain, you are the darkness ”

And I’ve been saving these last words for one last miracle But now I’m not sure i can’t save you if You don’t let me, You just get me like I never, Been gotten before ✰


« Je la veux. » Jasper soupira lourdement. Jasper, c'était l'esclave du père du gamin. Un homme plutôt sympathique, compte tenu de son rôle dans la société. Son rôle ? Assister Tywin Lysaght tous les jours, en tant qu'esclave, précepteur, ami, poids lourd et pilier. Il avait la cinquantaine, voire un peu plus, des cheveux argentés et un nez en forme de bec de faucon. « Le jeune maître n'est-il pas un peu jeune pour cela ? » Eothain leva des yeux bleus sur l'homme qui frissonna intérieurement. Cet éclat, comme génétique chez cette famille, de sévérité sévère était rare, impossible dans l'œil d'un gamin de onze ans. Pourtant elle était là, lueur sombre et funeste, n'annonçant ni futur plus beau ni futur moins sombre. Le contraire, même. « J'ai onze ans aujourd'hui, Jasper. » Celui-ci tira la manche de sa veste noire hors de prix – de mise lorsqu'il sortait avec le jeune maître. « Dans trois minutes exactement, jeune maître. » « Je ne peux pas attendre trois minutes, Jasper. Elle va être vendue. » Le vieil homme soupira doucement, se mordant délicatement la lèvre inférieure. « Je crains que cela soit déjà le cas. » Effectivement, la silhouette fine et féminine semblait déjà tirée vers un autre homme, l'air aussi avide que Eothain. Celui-ci ferma le poing. « Je la veux. » répéta-t-il et, ce faisant, approcha d'un pas vers l'estrade la plus coûteuse du marché aux esclaves. « Je double le prix ! » Le maître des né-moldus, un sang-mêlé sûrement, un sang-pur avec un peu de chance, laissa tomber ses yeux bleu nuit sur le garçon. « Trop tard, le môme. Elle appartient déjà à monsieur. Je suis désolé. » finit-il par rajouter avec un ton qui disait nettement le contraire. Eothain, d'un mouvement brusque et qui imposa le silence à la petite assemblée, se tourna vers l'acheteur. « Je double le prix. » L'autre éclata de rire. « Désolé bonhomme, elle est à moi maintenant. » « Je viens de te dire que je doublais le prix. Et si j'étais toi, je ferai mieux d'accepter. » Comme toute réponse, les éclats de rire redoublèrent. Eothain s'avança, la mine sombre, les poings fermés. Il entendit quelques chuchotis et des pas précipités, comme si tous avaient hâte de partir. Ils avaient reconnu, enfin, le sceau qui ornait l'attache de la cape de sorcier du « bonhomme » en question. L'acheteur, toujours hilare, non. « Qui es-tu donc pour me menacer, le môme ? La reine d'Angleterre ? » L'interpelle sourit légèrement, en coin, persuadé de sa victoire. « Je m'appelle Walder Eothain Lysaght et tu viens de t'attirer un tas d'ennuis, bonhomme. » Le visage de l'autre se décomposa. Il était dans une sacrée merde. « Vous aviez dit combien pour la jeune femme ? »

« Ne suis-je pas un grand marchand et commerçant, Jasper ? »


Il s'apprêtait déjà à repartir quand le blond fit son apparition. Eothain grinça des dents. « Je l'ai payée, Walder. Tu dois me la rendre. » Bralleth n'adressa pas un seul regard au commis qu'il avait envoyé pour acheter l'esclave. Toutefois, à l'air peu amiable que lui lançaient les personne accompagnant le jeune garçon, le commis savait qu'il allait y perdre. Beaucoup y perdre. « Et je double le prix, Samael. J'ai complètement le droit. » « Tu n'as pas onze ans ! Montre ta baguette au maître des esclaves, pour voir ! » Le brun éclata d'un rire joyeux en sortant nonchalamment la tige d'ébène qui faisait déjà sa fierté. Il fit mine de lancer un sortilège au blond et celui-ci, instinctivement, recula. Les rires de l'autre redoublèrent. « Idiot. Je double le prix, te dis-je. Je m'en occuperai bien, c'est promis. » « Je refuse ! » Le marchand semblait pourtant douter, la bourse que lui ayant donné le commis n'étant pas encore avalée par ses larges poches de commerçant. Il détailla du regard les deux ennemis naturels. Un Lysaght et un Everdeen. Un brun et un blond. Deux bourses bien remplies et deux familles bien différentes. Il avait avantage à privilégier le Lysaght, par souci de plaire à son père – il avait avantage à privilégier le Everdeen, par égard à la loi. Un choix impossible, en somme. « C'est contre la loi, Walder, arrête ! » Celui-ci le prit très mal. « Je triple la somme et personne n'a jamais entendu parler de ce différent. N'est-ce pas ? » Pour toute réponse, le marchand lança la bourse déjà acquise à Everdeen et tendit les mains vers le brun qui y déposa son pesant de pesos. « L'affaire est réglée. Cet affront, tu le paieras Bralleth Everdeen, foi de Lysaght ! » Et il s'en alla, Jasper prenant soin de récupérer la jeune femme qui semblait aussi perdue qu'un oasis en plein désert.

_________________

      A mon petit Eothain,

      J’imagine que tu seras grand quand tu liras cette lettre. Ton père t’a certainement obligé a rangé ma chambre pour ton prochain esclave. Sois bon avec lui, mon petit Walder, sois bon et il te le rendra bien. N’oublie jamais qu’une personne aimée aime alors qu’une personne maltraitée hait. Cette lettre va peut-être te paraître triste mais ne t’inquiète pas : je suis très bien ou je suis et ne t’enfonce pas dans l’Obscurité pour me récupérer. Je serai toujours dans ton cœur, dit le poète ; mais j’ai disparu à jamais, répond le savant. N’oublie pas.
      Fais parvenir les autres lettres à ton père et tes sœurs. J’ignore si ma disparition les a affectés mais je veux être sûre qu’ils reçoivent ce message. Je t’en prie, fais-le pour moi.

      Mon petit Eothain, donc. Tu as grandi tellement vite ! Le jour précédent, tu étais petit et frêle, fragile comme du cristal et mais aussi robuste et fier qu’un diamant. Tu aurais vu la joie de ton père en te voyant ! Il désespérait d’avoir un enfant. Avec mon état et le sien, il n’était sûr de rien. Et, évidemment, le fait que tu sois son fils n’a rien arrangé. Ne le juge pas trop, mon petit Eothain. Il ne veut que le bien de la famille et le tien. Protège tes sœurs, veille sur ton père et tout ira bien.
      J’ai commencé à t’écrire quand les Médicomages ont diagnostiqué ma maladie. Tu te rappelles quand tu te demandais où j’allais, pendant des jours et des jours, avant de réapparaître fatiguée et lassée, triste ? J’étais à l’hôpital, mon chéri, mais ne blâme pas ces savants. Ils m’ont aidée, presque autant que toi, et c’est grâce à eux que j’ai eu le temps et la chance de t’écrire cette lettre.

      Je t’aime, mon enfant. Je t’aime et je t’aimerai toujours, comme tu aimeras une jolie fille et comme elle t’aimera. L’amour nous grandit, Eothain, et vivre sans n’est pas vivre. Si tu trouves cette jolie fille, chéris-la, choie-la de tes regards et de compliments, reste toi pour elle et finis par devenir un homme meilleur. Oui, mon garçon, l’amour nous grandit comme j’ai grandi ton père, comme il m’a fait grandir. Aime sans attendre d’être aimé en retour, n’oublie pas tes valeurs et n’oublie pas ton cœur.
      Je t’accompagnerai toujours, Walder, dans ton cœur. Même quand les temps seront sombres, même quand tu seras au plus profond de la tristesse ou de la douleur, je serai là, toujours. L’amour nous grandit et le mien te suivra toujours, mon fils.

      Je t’aime.

      Ta mère.


« Laisse-moi, Jasper. Je t’en prie. »


Agenouillé dans la pièce, Eothain tenait la lettre fermement entre ses mains. Il avait quatorze ans, rentrerait prochainement à Poudlard. Dans quelques semaines à peine, à vrai dire. Ils préparaient, Japser et lui, la chambre d’Isÿe – elle avait dormi, durant trois années, dans une autre pièce, plus exigüe, récemment récupérée pour un nouvel employé dans les cuisines. Cette nouvelle chambre était celle que sa mère avait occupée durant toute sa maladie. Sa mère, elle-même qui avait nommé son esclave. Un jour, Delilah avait avoué à son fils qu’elle aurait voulu l’appeler Isÿe et c’était presque naturellement que son esclave s’était retrouvé prénommée ainsi. Une larme, traîtresse, glissa et atterrit sur le parchemin, jauni par les années. Le brun avait envie de crier à l’injustice du monde, à la cruauté de la vie mais impossible – sa gorge était nouée, ses pensées confuses et ses lèvres résolument closes, dans un accès de fierté mal placée si courante chez les Lysaght. Le jeune homme se força à respirer normalement, un gémissement montant du fond de ses entrailles, esquivant le barrage fermé de ses lippes pour emplir la pièce, sonorité gutturale et humaine, pouvant paraître déplacée dans ce havre de calme et de paix. Un bruit, dans le couloir. Aussitôt, les yeux bleus du jeune homme se tournèrent et ils rencontrèrent ceux, chocolatés, de son esclave. Un élan de pure rage grandit en Eothain qui se leva très rapidement d’un bond, la lettre se froissant dans sa main dans un bruit de déchirure douloureuse. Avant qu’Isÿe n’ait le temps de faire quoi que ce soit, il était sur elle, la plaquant contre le mur derrière et sa main s’attirant, presque naturellement, vers sa gorge. « Qu’est-ce que tu fous ici ? » siffla-t-il, haineux. Il n’aimait pas être faible et, bien pire que cela, il n’aimait pas que les gens aient vent ou voient ses faiblesses. Les yeux de la jeune femme s’agrandirent mais elle ne pouvait parler : les doigts méthodiquement placés de son maître l’empêchaient de parler. Il relâcha légèrement la pression et elle inspira une grande goulée d’air. « Réponds. Je vais te tuer si tu ne réponds pas. » fit-il d’une voix blanche, glaciale. « Je... je vérifiais si tout allait bien. J’ai entendu… » Mais, aussitôt, les doigts du garçon se refermaient autour du cou. « Tais-toi ! Je t’avais dit de rester dans les cuisines en attendant la fin du déménagement ! » Il ne voulait pas qu’elle apprenne l’existence de sa feu mère. C’était trop intime. Elle ne fit rien, ne dit rien, attendant quelque chose ou quelqu’un pour la sauver. Et, aussitôt, il se calma, la main se posant sur l’épaule et, sur l’autre clavicule, le front du brun se posa. Elle pouvait sentir deux larmes perler sur sa propre peau. « Je suis désolé. » marmonna-t-il (et Dieu sait qu’il faudrait marquer ce jour d’une pierre blanche) « Je me suis emporté. » Silence. Il se détacha et, sans ménagement et comme s’il ne s’était rien passé, la poussa vers le bout du corridor. « Et que je ne te revois plus dans le coin, ou je te jure que je te ferai fouetter ! »

_________________

« Tu dis n’importe quoi, Lucky ! Arrête ça ! » La blonde veut son attention, toute son attention. Il a l’air pensif, rêveur peut-être. Il a hâte de partir. Certainement pour retrouver sa sale sang-de-bourbe. Alors Lucrèzia prend le vase et le jette parterre. Les mille morceaux s’éparpillent aux quatre coins de la pièce, les superbes peintures bleues et rouges se fissurent et sont réduites à néant. Le bruit est effarant et pire qu’efficace : Eothain tourne une paire d’yeux éberlués sur sa fiancée. Ah, qu’est-ce qu’elle a grandi ! Elle est devenue belle, avec ce qu’il faut là où il faut, une note d’intelligence dans les yeux et cette grâce héréditaire. Lui, Eothain, est resté pareil à lui-même : soigneux et perfectionniste, les yeux bleus dangereux et la moue canaille. Elle lui trouve un charme fou, surtout là quand il est tout ébouriffé de sommeil et quand sa cravate est mal nouée. Elle pense à son esclave, à lui, cette sale de sang-de-bourbe qui prend plaisir à le tripoter pour le faire paraître au mieux. Elle pense à elle et les larmes lui montent aux yeux, qu’elle a verts. Aussitôt, le brun se rapproche et elle se laisse aller contre lui, triste comme les pierres. « Lucky, qu’est-ce que t’as ? » « Je vois bien tes regards. Je vois bien les siens. Je te connais, Wald’… ne me prends pas pour plus idiote que je ne le suis. » est ce qu’elle finit par doucement soupirer, humant silencieusement l’odeur du jeune homme. Ainsi prostrée contre lui, le nez niché dans son cou, elle se laisse faire, guidée par les caresses réconfortantes dans son dos et son odeur, sa présence seule. Lui la câline doucement, comme on câline une petite sœur ou une meilleure amie. Elle se consume d’amour et lui se grandit d’amitié. Elle le regarde d’yeux doux et seule une possessivité sans fin s’empare de Eothain quand il la voit. C’est ainsi. C’est ainsi mais elle veut le changer. « C’est une née-moldue, Lucrèzia. Don’t be silly. » Elle se serre d’autant plus contre lui et les doigts se crispent sur la chemise du jeune homme. « Je… je sais que… » Il la repousse violemment. « Tu ne sais rien ! Rien ! Alors, maintenant, tais-toi ! » Il pense à la désapprobation de sa mère, si elle le voyait en cet instant. Il s’est énervé d’un coup, hostile sans autre jonction, les poings serrés et les phalanges blanches. Il a un teint de cadavre énervé et elle sait que, s’il laisse exploser sa fureur sur elle, elle en mourra certainement. Et personne n’y trouvera rien à redire – ce jeune homme, sa famille, les autres sorciers, personne ne pourra les juger. Son seul crime serait d’exister. Et tout le monde le lui reprocherait. Alors elle recule et, derrière elle, le mur se fait plus présent. Eothain se rapproche. Présence oppressante. Elle ne peut rien dire, muette d’effroi. Il se calme, là, d’un coup. Sa main s’évade dans la chevelure blonde de la jeune femme, caresse doucement sa joue. Elle le regarde, en l’attente de quelque chose. Une promesse.

« C’est juste mon esclave. Je te le promets. Elle n’est rien pour moi, Lucrèzia. »


Silence. Elle le détaille, de bas en haut. Et le croit, aussi simplement que ça. Le bruit, derrière eux, fait se retourner Eothain. Il est imperceptible mais peut-être que les nerfs à vif de l’héritier y font quelque chose – il vient, à peu près, de lui dire le plus gros mensonge de son existence. Il se tourne et ses yeux bleutés croisent ceux, éternellement marrons, d’Isÿe. Mais, avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, elle se détourne et s’en va. Il sait qu’il ne devrait pas le faire, il le sait au plus profond de lui-même. Mais il ne peut s’en empêcher. Alors il se détache de Lucky et court après la née-moldue. Celle-ci disparaît aux détours des couloirs, aux fins fonds du grand manoir – elle semble, désormais, mieux le connaître que lui-même. « Isÿe, attends ! » Mais rien n’y fait. Elle a disparu, finalement. Il est là, au milieu du couloir, gêné comme pas possible et seul comme jamais. Et, évidemment, il a fallu qu’elle entende ! Il se maudit intérieurement et se fait la promesse que le premier qu’il croise paiera cher le fruit de sa propre imprudence. Il tourne les talons, s’apprête à partir – mais Lucrèzia se dresse là. Princesse triste devenue reine des glaces, son visage n’exprime rien et, très vite, elle s’approche de lui. Il est cloué de surprise, muet d’étonnement. Elle s’approche et les rôles s’inversent : le voilà acculé contre le mur et elle qui a posé une main sur son torse. Dans ses yeux, une lueur rassurée, fière, se lit – mais Eothain ne la saisit pas, tout à son étonnement. La main est rejointe par l’autre et elles refont le nœud de la cravate avec lenteur – en même temps, elle parle : « Voilà qui est bien mieux, Walder. Je suis tout à fait rassurée, maintenant. Tu es à moi. Tout à moi. Rien ni personne ne nous séparera. D’accord ? » La voix est glaciale, empathique, envoûtante. Il hoche la tête et elle sourit doucement. Sa main froide et gracile vient se poser sur la joue du jeune homme. « Je t’aime, Walder. Et tu m’aimes aussi. C’est pourquoi nous sommes deux contre tous – et c’est pour ça que tu dois resserrer la laisse de ton esclave. Pour nous. Nos enfants. Notre avenir. » Il approuve du regard, oubliant momentanément la tristesse qui lui scille le cœur. Et, se mettant sur la pointe des pieds, elle l’embrasse – pour la première fois en dix-neuf ans qu’ils sont fiancés.

_________________

l’insoumission dans son regard. son air tout à fait détestable : menton levé, air sauvage, fierté évidente. la phrase se lit sur son visage – je n’ai ni dieu ni maître ni que ce soit. elle n’avait pas de dieu, pas de maître, personne. sauf lui. et lui il avait l’impression de tout avoir perdu. elle en particulier. il le voit dans ses yeux marron, ses putains d’yeux marron insoumis. « ecoute-moi » il grogne, bête terrible, bête qui soumet les insoumis. la main s’est glissée jusqu’au cou qu’il a légèrement serré – mais elle détournait le regard, pauvre idiote sans dieu ni loi ni qui que ce soit. [color=cadetblue]« tu m’écoutes. » il répète, la voix tremblante de rage. Et elle sait qu’il vaut mieux l’écouter, quand il est ainsi, déraisonné au possible, perdu comme il se peut. Mais dans son regard, toujours la lueur insoumise, impossible, terrible qui glace le cœur et les sangs du jeune homme. « Isÿe, tu m’écoutes ? » « Oui. » Elle se jure de ne rien lui siffler d’autre, aujourd’hui. Il ne mérite pas mieux. Une lueur blessé s’allume dans le regard du brun mais, très vite, elle s’éteint. Maintenant, c’est une lueur dure et froide. Toujours terrible. « Je suis désolé. » Il se recule. Elle ouvre de grands yeux, d’abord ébahis et légèrement flattés, puis plus suspicieux. Ses propres mains viennent tâter son cou, à la recherche d’hématomes – devenus nombreux ces temps-ci à cause d’Eothain – ou d’autres traces des violences de son maître. Elle se masse légèrement alors que, sous ses yeux, l’anticyclone Lysaght semble péter un câble. Ils sont dans la chambre du jeune homme à Poudlard. Un endroit qui aurait pu être agréable. C’est une vaste pièce en hexagone, avec un feu vert qui brûle dans l’âtre d’une cheminée froide. Un lit noir, argent et vert défait, des restes d’un dîner à peine entamé sur la table en ébène, des affaires soignées quoi qu’un peu mal rangées. Elle le voit qui s’éloigne, la tête dans une main, l’autre qui cherche quelque chose dans ses poches. Isÿe ignore qu’il fait tourner l’alliance, au fond de sa poche, entre ses doigts. L’alliance de Lucrèzia, de Lucky, de sa fiancée, de son tout. Elle ignore qu’elle est tout pour lui, qu’elle l’attise et l’éteint, qu’elle le tient au creux de sa paume altière. Elle ignore tout – et ça le tue. Finalement, dans un mouvement brusque et inattendu, il renverse la table. Son soutenu tombe parterre dans un fracas immense mais les murs, insonorisés, ne laissent passer aucun son dehors. Il se tourne vers elle. On ne m’entendra pas crier, elle pense, quand il s’approche. Il la plaque à nouveau contre le mur. La regarde en silence. Indécise, hésitant entre l’incompréhension et la peur, le mépris et le dégoût, elle soutient ses yeux en silence.

Il lui déchire les lèvres.

Il lui déchire les lèvres, d’un coup. Il les a plaqué, les siennes, de lèvres, sur les siennes, à elle, de lèvres, d’un coup, sans réfléchir, sans rien. Il lui semble à peu près aussi surpris qu’elle. La main qui l’étranglait, cette même main qui a étreint Lucrèzia, cette main qui tient sa baguette et enfin cette main qui la frappe parfois se glisse dans la nuque, violence devenue douceur, hésitation devenue détermination. Il a fermé ses paupières sur ses yeux bleus, hermétiquement, comme si la lumière du jour lui faisait croire et elle ne sait comment réagir. Finalement, après un moment de flottement où elle est restée dure comme le marbre, aussi expressive que la plus neutre et grise des statues, elle pose ses deux mains sur le torse du jeune homme… et pousse. Veut se dégager de son emprise, son ombre, ses lèvres. Lui. Mais il est plus fort – tous le savent. Il est le maître, elle est l’esclave. Il lui déchire les lèvres, la force, ne la laissera pas partir et ne se laissera pas partir. Et dans ce corps pressant, ce monstre de muscles et de désirs, ces cheveux bruns et ces yeux bleus, ce grain de peau rêche et constellé de grains de beauté, cet air indifférent, cette moue égoïste, enfin, elle trouve un semblant de maître, de soumission – et elle répond à l’appel, au baiser, songeant peut-être que c’est le meilleur moyen d’y échapper. Le seul moyen de résister à la tentation c’est d’y céder, non ? Oscar Wilde. Elle répond, il l’embrasse. La main, de la nuque, est passée à la joue qu’elle semble caresser. Puis, encore une fois, pour marquer son fieffe et son appartenance, l’ongle glisse sur la peau, déchire la peau, marque la peau. Le sang coule doucement et, une nouvelle fois, dégoûtée, elle le repousse et il se décale à peine – consent enfin à lâcher ses lèvres quand la morsure de Isÿe se fait trop douloureuse. Il sourit légèrement. Vainqueur. Il pose de force son front contre le sien elle ne peut plus rien faire. Elle a encore les mains sur son torse, exerce une pression sans fin pour le repousser mais il ne semble même pas s’en soucier. Le sang, sur sa joue, continue de couler silencieusement et la première goutte touche le sol. Silence. « Tu es à moi. Tu es à moi et tu comptes, esclave. Tu n’oublies pas ça et tu cesses de suite de m’éviter. » La voix est froide, placide. « Ou je te tue. » La phrase a sonné comme un coup de fouet. Elle se raidit. Il le fera, elle le sait. Il n’a pas bougé d’un iota et la regarde toujours. Les mains se sont glissées sur les hanches de la jeune femme, pour s’assurer de son emprisonnement contre le mur. La droite remonte et enlève une mèche de cheveu châtain qui lui barre le visage. Les doigts s’attardent sur la joue – celle qui est indemne – et caressent tendrement la peau. Les doigts sont remplacés par les lèvres, qui s’attardent aussi, caressent tendrement aussi et s’évaporent. « La mienne » les mots résonnent dans la pièce alors qu’il la quitte, dans un effluve de colère et de trouble.
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