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 ISYE Ҩ "the girl on fire"

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AuteurMessage
Isÿe (Windsor)
Isÿe (Windsor)
MUDBLOOD next time, make it hurt bitch.

BELLE ils n'étaient pas toujours d'accord, en fait ils n'étaient jamais d'accord sur rien, ils se bagarraient tout le temps et ils se testaient mutuellement mais en dépit de leurs différences ils avaient une chose très importante en commun : ils étaient fou l'un de l'autre - WINDSAGHT ♥

ISYE Ҩ "the girl on fire" Tumblr_m06o5mRplq1qcqnv8o1_r1_500

parchemins : 1120
maître/esclave : eothain, le crétin.
coté coeur ? : joker.


→ a little touch of magic
MON CAMP MAGIQUE: Les Rebelles
ET SI LA GUERRE RECOMMENCE: Je me battrais pour la liberté.
MES AMIS, MES AMOURS, MES EMMERDES:

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MessageSujet: ISYE Ҩ "the girl on fire"   ISYE Ҩ "the girl on fire" EmptyVen 8 Juin - 18:21

parchemin de
isÿe ( belle proserpine windsor)
“ A bird may love a fish, signore, but where will they live?”
ISYE Ҩ "the girl on fire" V1R8D
C'est dans ce cadre que vous devrez présenter avec un petit texte votre personnage. Vous devrez - entre autres - nous donner son nom complet ainsi que son âge, son lieu et sa date de naissance. N'oubliez pas d'évoquer sa situation amoureuse, son avis sur le monde dans lequel il vit et sur sa situation dans ce dernier. Il vous faudra également parler du statut de son sang ( pur, mêlé, né-moldu). A partir de là, si vous êtes un sang mêlé ou un sang pur vous devrez parler de votre baguette et de votre patronus, ainsi que de son métier s'il est adulte et de Poudlard s'il est étudiant. Vous nous direz en quelle année vous vous trouvez et dans quelle maison. Les sang purs devront parler de leur esclave et les né-moldus de leur maître. Si vous êtes un né-moldu et que vous n'avez pas de mettre, précisez où vous travailler ( Poudlard, un magasin etc...).

Ce sont les informations minimums que nous attendons de votre part mais vous pouvez évoquer d'autres choses comme ses phobies, son épouvantard, tout ce qui vous semble nécessaire à mettre ici. La présentation de votre texte est libre, vous devez juste respecter ce cadre de base.


ISYE Ҩ "the girl on fire" 14ya7ug ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ ... Ҩ


Ҩ très intelligente Ҩ sensible Ҩ indépendante Ҩ rancunière Ҩ a énormément de répartie Ҩ toujours prête à rendre service Ҩ bornée Ҩ maternelle Ҩ souriante Ҩ semble toujours de bonne humeur Ҩ farceuse Ҩ joueuse Ҩ orgueilleuse Ҩ provocatrice Ҩ attire les ennuis comme un aimant Ҩ tient toujours ses promesses Ҩ indomptable Ҩ un peu autoritaire Ҩ honnête Ҩ loyale Ҩ débrouillarde Ҩ rusée Ҩ combattive Ҩ n'abandonne jamais Ҩ un brin maniaque Ҩ rebelle dans l'âme Ҩ douce Ҩ attentive Ҩ intuitive Ҩ jalouse Ҩ fouineuse Ҩ trop grande gueule Ҩ peu influençable Ҩ ne cède pas face aux menaces Ҩ rêveuse Ҩ romanesque Ҩ taquine Ҩ cynique Ҩ gracieuse Ҩ méfiante Ҩ insolente Ҩ n'aime pas qu'on lui dicte son comportement Ҩ n'est pas douée pour exprimer ses sentiments Ҩ généreuse Ҩ rusée Ҩ mature Ҩ courageuse Ҩ adore jouer avec les mots Ҩ n'en fait toujours qu'à sa tête Ҩ âme de leader Ҩ un brin capricieuse Ҩ esprit de sacrifice Ҩ observatrice Ҩ amicale Ҩ

Ҩ est en réalité une princesse d'angleterre Ҩ elle est occlumens et personne ne le sait Ҩ adore casser les pieds de son maître Ҩ le tutoie en privé, ce qu'il ne supporte pas Ҩ possède une baguette qu'elle a caché dans les cuisines Ҩ est un peu la maman des autres esclaves Ҩ change régulièrement de coupe de cheveux, dieu seul sait comment Ҩ elle est restée une semaine sans manger une fois parce qu'elle a refusé d'obéir à son maître et il a fini par céder Ҩ elle court très vite et sait se battre Ҩ elle a une passion pour les livres, lire c'est son dada Ҩ elle entretient une relation de haine/amour avec son maître Ҩ elle ne se laisse pas marcher sur les pieds par les autres à poudlard Ҩ son meilleur ami est le fils everdeen Ҩ elle s'entend très bien avec les chats et leur parle comme aux êtres humains Ҩ elle vole souvent des bricoles dans le château Ҩ elle vient en aide à tous ses camarades né-moldus Ҩ elle travaille en douce pour la résistance depuis longtemps Ҩ elle chante divinement bien mais elle refuse de le faire pour son maitre Ҩ quand il lui demande de le faire, elle prend une voix de crécelle Ҩ la fiancée de ce dernier la hait et la persécute, fuck her Ҩ elle danse d'un pas aérien Ҩ elle compte jusqu'à dix dans sa tête quand elle est énervée pour ne pas exploser Ҩ elle se considère comme laide comparée notamment à sa soeur Ҩ son père la surnommait son petit "geai moqueur" Ҩ contrairement aux apparences, c'est une servante douée Ҩ elle adore les contes de fées Ҩ personne ne sait que saige est sa soeur Ҩ elle aime jouer des tours aux sang-purs Ҩ elle fait de son mieux pour mettre de l'ambiance dans les dortoirs des né-moldus Ҩ elle dit souvent à son maître qu'il devrait apprendre à faire les choses par lui-même Ҩ va souvent travailler en douce avec les esclaves de poudlard pour les aider Ҩ piètre cuisinière, ne lui demandez pas de vous préparer quoi que ce soit Ҩ s'y connait par contre en herbes et fleurs médicinales Ҩ a fréquemment des insomnies Ҩ parle le langage des signes Ҩ déteste le porridge et vomit si on la force à en manger Ҩ sait coudre Ҩ n'a rien perdu de sa grâce ou de ses manières de princesse Ҩ ne s'en rend pas compte quand elle plait à un mec, mais alors pas du tout Ҩ elle est le portrait craché de sa mère Ҩ elle parle anglais, français et italien Ҩ elle n'aime pas l'idée d'appartenir à quelqu'un Ҩ adore se baigner dans le lac Ҩ malgré tout elle tient à son maître Ҩ elle veut le claquer pour lui apprendre la vie, cependant Ҩ elle adore les roses depuis toujours Ҩ chante souvent du rock moldu et danse en même temps Ҩ ne pleure jamais en public Ҩ a failli être assassinée deux fois Ҩ son prénom vient du dessin animé de disney Ҩ elle adore les dragons Ҩ elle aurait été à gryffondor Ҩ elle déteste le feu Ҩ

ISYE Ҩ "the girl on fire" 13364205
PSEUDO & NOM ; Desdèmone / Clémentine TON AGE ; 21 ans QUEL HIBOU T'A AMENÉ ICI ? ; Le mien ISYE Ҩ "the girl on fire" 702243357 QUE PENSES-TU DU FORUM ? DES REMARQUES ? DES POINTS POSITIFS/NÉGATIFS ? ; Si je commence à en faire ça ne sera pas très neutre Laughing TON AVATAR ; MISS WATSON ISYE Ҩ "the girl on fire" 3967998059 DOUBLE COMPTE ; Nope. CODE DU RÈGLEMENT ; ISYE Ҩ "the girl on fire" 673849266 UN PETIT MOT POUR LA FIN ? ; les nés-moldus vaincront ! ISYE Ҩ "the girl on fire" 3050373503



Dernière édition par Isÿe (Windsor) le Lun 11 Juin - 12:32, édité 4 fois
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Isÿe (Windsor)
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BELLE ils n'étaient pas toujours d'accord, en fait ils n'étaient jamais d'accord sur rien, ils se bagarraient tout le temps et ils se testaient mutuellement mais en dépit de leurs différences ils avaient une chose très importante en commun : ils étaient fou l'un de l'autre - WINDSAGHT ♥

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MessageSujet: Re: ISYE Ҩ "the girl on fire"   ISYE Ҩ "the girl on fire" EmptyVen 8 Juin - 18:22

❝ It's so quiet here and I feel so cold, these place no longer feels like home. ❞
“ i guess this cage set me free. ”




« Dis papa, pourquoi ne suis-je pas aussi jolie que mes sœurs ? » L’homme se retourna en scrutant avec un regard surpris l’une de ses plus jeunes filles. Cette dernière, les cheveux en pétard et la robe froissée, le fixait de ses grands yeux noisette en se mordillant la lèvre. Belle n’avait que cinq ans et pourtant, à ses yeux, elle était bien plus intelligente et mature que beaucoup d’adultes qu’il avait pour habitude de côtoyer. Et autant dire qu’au rang qui était le sien, il en rencontrait énormément. En effet, monsieur Windsor n’était pas n’importe quel citoyen britannique, non, il était le leader ultime par excellence. Le monarque à la grande couronne. Le roi, le seul. Et pourtant, cela n’avait jamais fait de lui un homme mauvais ni même une personne froide, orgueilleuse et autoritaire, bien au contraire. Charlus Windsor était un homme doux et bienveillant, aussi calme que l’eau qui dort et aussi tendre qu’une brise d’été. C’était un de ces leaders qui pensaient que l’autorité et la violence n’apportaient rien et qu’il fallait privilégier la diplomatie et le tact pour arriver à ses fins. Une personne de bien, digne d’admiration et de respect. Tous ses sujets l’estimaient et aimaient sa famille, sa grande famille. Quatre fils et six filles qui étaient considérés comme ceux de l’Angleterre elle-même. Et Belle en faisait parie. Belle, qu’il surnommait depuis toujours son petit « geai moqueur ». Il avait très rapidement compris qu’elle était différente de la plupart de ses ainées et des autres jeunes femmes de son « monde ». Elle ne faisait pas de chichis, elle n’aimait pas jouer à la poupée ou encore se regarder dans le miroir pendant des heures. Beaucoup de gamines de son âge piquaient dans le maquillage et les robes de leurs mères pour jouer à la « grande dame » mais elle, non. Non Belle elle préférait partir à l’aventure, rechercher le frisson et l’inconnu. Elle jouait des tours aux aristocrates, courrait dans les champs ou encore, s’enfermait la nuit dans sa chambre, dans cette cabane faite de draps et d’oreilles pour lire un tout nouveau bouquin, une toute nouvelle histoire. Elle n’était que cheveux en batailles, rubans délaissés et regards pétillants. Une princesse des temps modernes, à la fois gracieuse et sauvage. Son chant était aussi délicieux et délicat que celui des oiseaux, son pas aussi aérien que celui d’une ballerine et pourtant, elle se clamait aussi rebelle, aussi indomptable que le plus vil des pirates ou que le plus terrible bandit. Elle était vraiment son petit trésor. Il lui fit signe de s’approcher alors qu’il s’asseyait pour la prendre sur ses genoux, lui effaçant avec tendresse la suie qu’elle avait sur les joues avant de les baiser. « Tu sais Belle, tu me rappelles ta mère la première fois que je l’ai rencontrée. Vous êtes si semblables elle et toi, vous avez cette même flamme dans le regard. » Snow-Lynn, son épouse, sa bien-aimée, la femme qui comptait le plus au monde pour le roi. La reine était une jeune femme si vivante, si légère et tous dans le royaume louait sa grâce et sa bonté. On racontait qu’elle avait la beauté des anges et qu’elle en était sûrement la fille. C’était une jeune femme malicieuse, pleine d’énergie mais aussi de volonté et de force de caractère. Elle avait toujours montré une image d’elle solide et différente de ce que l’on pouvait attendre d’une lady, simple et effacée. Elle était différente et c’est ça que son époux aimait tant, ça qu’elle avait transmis à sa fille. [color=black]« Tu sais, un jour ta mère et moi nous ne serons plus là et ton frère Téonard montera sur le trône mais toi, toi tu devras montrer l’exemple au peuple, Belle. Ce sera à toi de le guider, d’être à son écoute, de le protéger contre l’ennemi. Tu ne seras peut-être pas reine mais tu seras toujours une princesse, peu importe ce qui pourra arriver à l’avenir. Et prendre soin de son peuple, c’est le premier devoir d’une princesse. N’oublie jamais ça. Nous sommes présents pour nos sujets, non l’inverse. Aime-les et prends en soin, ma fille. C’est ce pour quoi tu es venue au monde, c’est qui tu es. » Des paroles sages, avisées qui des années plus tard résonneraient comme le son d’une cloche de cathédrale dans la tête de la petite blonde qui fixait de ses grands yeux attentifs son paternel qui en rit de voir sa cadette aussi sage, aussi captivée par ses propos. Il finit d’ailleurs par lui embrasser le front alors qu’un sourire malicieux venait arrondir la courbe de ses lèvres masculines « Est-ce que ça plairait à mon petit geai moqueur que je lui lise une petite histoire avant qu’il ne s’endorme ? » Et déjà, sans plus de cérémonie, un livre de contes de fées lui était tendu avec avidité, le faisant rire aux éclats alors qu’il entamait avec un plaisir certain une enième lecture de l’histoire de la belle et de se bête, une petite blonde blottie contre lui.

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- petit passage sur la soeur favorite et l'oncle, à voir avec estelle ISYE Ҩ "the girl on fire" 3967998059 -

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C’était vêtue de sa robe de princesse que la petite Belle lisait dans son lit, au lieu de dormir. Depuis quelques jours, elle était habitée par un drôle de sentiment, le pressentiment que quelque chose de terrible allait arriver, sans qu’elle ne sache réellement quoi. Elle en avait perdu le sommeil et l’envie de faire quoi que ce soit, si ce n’est se plonger dans ses divers bouquins. Ils étaient comme son refuge, ce grâce à quoi elle oubliait la réalité et cette sensation de malaise qui ne semblait pas la vouloir la quitter – à raison. Ce soir-là, elle ne se rendit pas tout de suite compte que quelque chose clochait. Ce n’est que lorsque que le hurlement strident d’une de ses sœurs – Sofia à en juger par la voix – retentit qu’elle comprit que quelque chose clochait. Bien que son père lui ait toujours expressément recommandé de ne pas quitter sa chambre si quelque chose devait arriver, elle ne se fit pas prier pour quitter les lieux et pour rejoindre le couloir principal du château, s’attendant à tout et n’importe mais sûrement pas à ce qui l’attendait. C’était vêtue de sa robe de princesse que la petite Belle lisait dans son lit, au lieu de dormir. Depuis quelques jours, elle était habitée par un drôle de sentiment, le pressentiment que quelque chose de terrible allait arriver, sans qu’elle ne sache réellement quoi. Elle en avait perdu le sommeil et l’envie de faire quoi que ce soit, si ce n’est se plonger dans ses divers bouquins. Ils étaient comme son refuge, ce grâce à quoi elle oubliait la réalité et cette sensation de malaise qui ne semblait pas la vouloir la quitter – à raison. Ce soir-là, elle ne se rendit pas tout de suite compte que quelque chose clochait. Ce n’est que lorsque que le hurlement strident d’une de ses sœurs – Sofia à en juger par la voix – retentit qu’elle comprit que quelque chose clochait. Bien que son père lui ait toujours expressément recommandé de ne pas quitter sa chambre si quelque chose devait arriver, elle ne se fit pas prier pour quitter les lieux et pour rejoindre le couloir principal du château, s’attendant à tout et n’importe mais sûrement pas à ce qui l’attendait. Des flammes aussi grandes, aussi brûlantes que celles de l’enfer consumaient sa maison, des hommes vêtus de noirs semblaient lancer des éclairs verts sur la garde royale et sur toute sa cour qui tombaient, morts, au sol sans plus de cérémonie. Et parmi ces êtres qui semblaient semer le chaos et la destruction autour d’eux, son oncle qui semblait diriger l’opération. Elle en était complétement pétrifiée d’horreur, immobile au plein milieu du passage alors que l’un d’eux finissait par la repérer et par venir la saisir par la gorge – le regard fou – alors qu’il commençait à serrer cette dernière. Ses yeux la picotaient, l’air lui manquait et du haut de ses neuf ans pas encore tout à fait atteint, elle se débattait comme le diable pour tenter de s’enfuir. Cependant, ce fut à sa mère qu’elle dut son salut, cette dernière frappant son assaillant dans le dos avant de prendre sa petite fille par la main et de courir avec cette dernière pour s’enfermer dans la chambre de son dernier fils de quelques mois surement, des ennemis déjà à leurs trousses. Ce que Belle ignorait – encore en état de choc – Snow-Lynn elle l’avait compris. Mais elle n’avait plus beaucoup de temps : son mari était déjà mort, ses autres enfants aussi et elle savait qu’elle serait la prochaine. Tout ce qu’elle pouvait faire c’était tenter de sauver ses deux derniers enfants. Nolhan et Belle. Bloquant la porte de son corps, elle se pencha vers sa fille pour lui embrasser le front alors qu’elle lui chuchotait ses ultimes recommandations, d’un débit rapide et saccadé « Prends Nolhan et pars Belle. Vite. Fuis et vis. Vis pour nous. Et n’oublie jamais d’où tu viens et qui tu es. Je t’aime. Ton père t’aime. Tes frères et sœurs t’aiment. Ne l’oublie pas, ne nous oublie pas. Maintenant, va-t’en et vite. Je vais essayer de les retenir un moment.» La petite fille voulut protester mais déjà, le porte derrière elles s’ouvraient avec fracas, les projetant sur le sol. Sa mère, ne perdant pas son but de vue, se leva bien plus rapidement que la petite princesse et s’interposa du mieux qu’elle le put avant de finir elle aussi par se faire tuer par un de ces étranges éclairs verts, son corps sans vie retombant sur le sol, juste devant son enfant, traumatisée. « NOOOOOOOOOOOOON! » Le cri qui sortit de la gorge de la blondinette n’avait rien d’humain alors que déjà, les flammes qui les entouraient semblaient tout d’à coup pourvues de vie et de volonté, attaquant sans la moindre pitié les meurtriers de la reine, sa petite fille essayant vainement de la réveiller, pleurant comme jamais. « Maman ? Maman parle-moi, s’il te plait. Maman…. MAMAN ! » Belle finit par comprendre que rien ne pourrait désormais ramener sa mère auprès d’elle et elle semblait sur le point d’abandonner toute envie de vie, quand soudainement ses yeux sombres tombèrent sur le berceau de son petit frère duquel s’élevait les hurlements de ce dernier. Sans réfléchir plus longtemps, elle se releva et l’attrapa, commençant à courir sans se retourner avec ce dernier dans les bras à travers le château. Plusieurs fois, elle dut éviter ces fameux jets de lumière ou encore une flamme trop ardente mais bientôt, elle sentit la morsure froide de la neige sur ses pieds nus alors qu’elle avait réussi à atteindre l’extérieur du château. Et elle courût, elle courût si vite qu’elle arriva sur le petit lac gelé de sa famille, ses assaillants toujours derrière elle. Elle se lança alors sur ce dernier, mais s’il pouvait supporter son poids, ce n’était pas le cas de celui de ses ennemis. La glace finit par craquer et les entraina avec elle dans une eau gelée, la gamine évitant in extremis la noyade alors qu’elle s’enfuyait à toute vitesse dans les rues de Londres, mettant de plus en plus de distance entre le drame que vivait la famille royale et elle. Ce ne fut que devant un vieil – mais qu’elle savait de réputation accueillant – orphelinat qu’elle s’arrêta, les pieds en sang et le cœur brisé. Elle ne pouvait pas recommencer une nouvelle vie, mais peut-être que Nolhan, lui le pourrait. Il était ben trop petit, bien trop jeune pour se souvenir de ce qui avait bien pu se passer cette terrible nuit et elle voulait lui donner – en bonne grande sœur qu’elle était – la chance d’avoir une vie heureuse. Lui embrassant une dernière fois le front puis, déposant le bébé dans l’entrée, elle toqua à la porte avant de se cacher pour regarder une vieille femme à l’allure douce et joviale ouvrir la porte, visiblement très surprise du « paquet » qui l’attendait, et l’emmener tendrement en le faisant gazouiller à l’intérieur. Elle resta là un long moment, perdue et seule, avant de commencer à errer dans la ville, sans but ni endroit où aller. Mais finalement le froid, la faim et la fatigue eurent raison d’elle alors que le monde autour d’elle devenait noir et qu’elle s’effondrait la tête la première sur la neige froide de ce mois de février, en pleine rue déserte.

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« T’es trop bête, Bralleth. » « Mais c’est pour ça que tu m’aimes ! » « Qui a dit que je t’aimais ? » » Le jeune garçon lui tira la langue alors qu’elle roulait des yeux, en souriant légèrement. Cela faisait un an qu’elle connaissait le jeune homme, grâce au grand père de ce dernier. Il avait trouvé Belle inconsciente dans la neige et l’avait ramenée chez lui, où elle vivait désormais. Inutile de vous dire qu’au départ, la « collocation » n’avait pas été de tout repos. A son réveil, la blondinette s’était emparée d’un couteau qui trainait et avait presque sauté à la gorge de son sauveur mais ce dernier n’avait eu aucun mal à la maitriser avant de la forcer à se recoucher et à se reposer. Aujourd’hui, la princesse lui était reconnaissante pour tout ce qu’il avait bien pu faire pour elle. Pas juste pour l’avoir sauvé, non, mais pour lui avoir apporté des réponses à ses nombreuses questions au sujet de ce qui avait bien pu arriver à sa famille. Il lui raconta tout, de la traitrise de son oncle dont il avait eu vent et qui était maintenant roi à l’implication du monde magique dans l’éradication des siens. Il lui parla d’ailleurs de ce dernier, de ses règles et de la vie qui l’attendait si elle quittait les lieux car, il avait su voir ce qu’elle n’avait pas deviné malgré les nombreux signes depuis sa toute petite enfance. Elle était une sorcière mais malheureusement pour elle, une sorcière née de parents moldus ce qui voulait dire qu’elle était destinée à être vendue comme un animal au plus offrant. Cependant, il lui assura que cela n’arriverait pas et que tant qu’elle restait avec lui, elle serait en sécurité. Il lui enseigna également une petite partie de ce qu’il savait sur la magie, la laissant lire ses ouvrages et le regarder à l’œuvre, comme l’enfant curieuse qu’elle était. Son petit-fils venait souvent le voir et un concours de circonstances avait fait qu’il avait découvert l’existence de Belle, le secret de son ancêtre. Mais loin d’en formaliser, il s’était pris immédiatement d’affection pour l’orpheline, promettant même à son ainé qu’il veillerait toujours sur elle, peu importe ce qui pourrait bien arriver. Et malheureusement pour lui, il allait devoir montrer la force de ses dires bien plus tôt que prévu car, le vieil homme finit par rendre son dernier souffle un an seulement après l’arrivée de Belle, laissant cette dernière seule à la merci des raffleurs qui ne tardèrent pas à découvrir son existence alors que le vieux Everdeen était emmené à la morgue magique. Le cœur de la petite blonde était une nouvelle fois brisé mais elle n’avait pas le temps de s’épancher sur sa petite vie qu’elle devait une nouvelle fois fuir pour sa vie, une traque acharnée de plusieurs semaines s’engageant entre elle et ses détracteurs. Elle aurait pu s’en sortir si elle n’avait pas eu un esprit aussi noble que le sien et si elle n’avait pas sauvée les membres de la révolte en faisant disparaître toutes les informations à leurs sujets et en sauvant quelques esclaves – avec la maigre consolation qu’eux au moins étaient libres et qu’ils ne vivraient pas le même enfer qu’elle. Une fois de plus, elle n’avait aucune idée de ce qui l’attendait et elle déchanta très rapidement quand elle arriva dans un des camps du marché d’esclaves. Des détraqueurs, des habits à moitié déchirés, de maigres repas et des séances de tortures quotidiennes visant à les détruire mentalement et à les rendre plus faible, plus docile. Belle n’oubliera jamais cette femme complétement folle qui lui avait un jour sauté dessus pour lui graver le mot « mudblood » sur le bras avec son couteau. Mudblood. Son nouveau statut. Ce qu’elle était désormais pour les autres. Mais la petite Belle n’oubliait pas ce que ses parents lui avaient dit. Elle n’oubliait pas d’où elle venait. Elle n’oubliait pas qui elle était. Elle ne se laisserait pas abatte. Elle ne changerait pas pour eux. Peu importe ce qui l'attendait, elle n'abandonnerait jamais tout ce qui faisait celle qu'elle était. Une windsor. Une princesse. Belle.




Dernière édition par Isÿe (Windsor) le Ven 8 Juin - 18:27, édité 1 fois
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BELLE ils n'étaient pas toujours d'accord, en fait ils n'étaient jamais d'accord sur rien, ils se bagarraient tout le temps et ils se testaient mutuellement mais en dépit de leurs différences ils avaient une chose très importante en commun : ils étaient fou l'un de l'autre - WINDSAGHT ♥

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MessageSujet: Re: ISYE Ҩ "the girl on fire"   ISYE Ҩ "the girl on fire" EmptyVen 8 Juin - 18:22

❝ love has killed more than any disease. ❞
“ Now all of my strength comes from my weakness for you. ”




« De toutes les manières, tout est de ta faute ! » « Je t’avais bien dit de ne pas en manger ! » « Tu…Tu as essayé de me tuer ! » « Si ça avait été le cas, je ne t’aurais pas prévenu par avance de ce qui allait arriver ! » Elle soupira alors que son ‘maître’ replongeait une nouvelle fois la tête dans la cuvette des toilettes pour vomir. Cela ne faisait que quelques mois qu’elle était là et leur relation était déjà des plus catastrophiques. Ils passaient leur temps à se chamailler et à se battre comme des enfants qu’ils n’étaient plus tout à fait. Le sujet de la querelle du jour ? Lysaght désirait ardemment manger un gâteau. Mais seulement un gâteau cuisinait par les bons soins de son esclave. Cette dernière l’avait vivement mis en garde : elle était la pire cuisinière du royaume. Et ce n’était absolument pas un mensonge, petite, la cuisine du château avait dû être entièrement reconstruite après son bref passage dans cette dernière, de plantes avaient dépéri lorsque des assiettes avaient été vidé dans ces dernières pour éviter d’avoir à vexer l’enfant en ne mangeant pas son plat, des gardes avaient été malades, juste en acceptant un de ses beignets. Pas besoin d’être un génie pour comprendre que la jeune fille était aussi douée pour la cuisine qu’un éléphant pour la danse classique. Mais non, borné et orgueilleux comme il l’était, Eothain n’avait rien voulu écouter et il avait exigé qu’elle s’exécute, avant bien évidemment de se retrouver la tête la première dans les W.C, l’estomac complétement sans dessus-dessous. De nouveau, elle soupira avant de partir en direction de la porte de la chambre « Je vais voir si Jasper n'a pas une sorte de remède pour remédier à… ça. » Sans plus de cérémonie, elle quitta la pièce, malgré les faibles protestations de son possesseur. Jasper, c’était un peu l’intendant des lieux, l’esclave de Lysaght père. C’était lui qui avait pris en charge l’éducation de la jeune fille, lui apprenant chaque jour tout ce qu’il savait pour qu’elle parfaire au mieux son rang de servante. C’était un homme bon, malgré les apparences et elle l’appréciait. Il était un mentor pour elle et était probablement l’une des seules personnes à ne pas la prendre de haut dans ce manoir. Et merlin que ça pouvait lui faire du bien ! Elle ne mit pas longtemps à le trouver, ce dernier donnant quelques ordres dans la cuisine et il lui accorda un léger sourire indulgent en la voyant arriver à sa hauteur. Il n’était pas stupide – loin de là – et il savait que si elle le voir avec cet air à la fois penaud et contrarié, c’était probablement parce que quelque chose s’était passé avec le jeune maître. Contrairement à son « employeur » il n’était pas aveugle et avait tout de suite compris que quelque chose de particulier liait les deux jeunes gens. Il n’oublierait jamais le regard intense et flamboyant de l’enfant quand il avait aperçu la gamine sur scène, son désir de la posséder, de ne l’avoir que pour lui et lui seul. Quelque chose se tramait entre ces deux-là et il était curieux de voir ce que cette relation allait bien entrainer comme répercussion sur le jeune Eothain. « Jasper… Je suis désolée de vous déranger… Mais vous n’auriez pas quelque chose contre… L’indigestion ? » La gamine affichait une moue gênée alors que sans demander plus d'informations, il l'emmenait à sa suite dans ce qui semblait être un salon d'apothicaire. S'approchant d'un vieux meuble en chêne, il en prit une infusion qu'il conseilla à la jeune fille de préparer le plus rapidement possible, lui assurant qu'elle ferait passer les maux de ventre et les vomissements. Elle s'apprêtait déjà à repartir- après l'avoir vivement remerciée - qu'il finit par l'arrêter, en l'interpellant « Dis moi Isÿe, pourquoi me vouvoies-tu alors que tu tutoies le jeune maître? » « Parce que vous êtes un adulte responsable et lui un sale mioche, égoïste et pédant.» La réponse avait fusé sans la moindre hésitation de la bouche de la petite, et bien qu'il désapprouvait ce comportement, il ne pouvait être qu'admiratif de la franchise de cette dernière. Il se contenta de lui offrir un nouveau sourire en coin, un peu tendre mais aussi triste « Le jeune maître n'est pas aussi horrible qu'il y paraît, Isÿe. Tu aurais pu tomber sur bien pire. Accorde-lui quelques crédits, tu veux bien ? » Elle le regarda, sceptique alors qu'il s'apprêtait déjà à repartir. Mais désormais, c'était les lèvres de la jeune femme qui brûlaient de poser une question, LA question. Et elle ne put finalement se résoudre à ne pas le faire « Jasper… Il y a une semaine en rangeant les affaires d'Eothain, je suis tombée sur la photo d'une très belle femme blonde... Qui est-ce ?» L'autre esclave sembla se tendre alors qu'un silence lourd de sens s'installait entre eux. Elle venait de toucher une corde sensible, elle le sentait bien. Ce ne fut qu'au bout d'un très long moment qu'il finit par se tourner gravement vers elle, la figure triste et sévère de ceux qui vous annoncent les drames et autres mauvaises nouvelles. « Il s'agit de Delilah Lysaght, la mère du jeune maître. Elle nous a quitté il y a cinq des suites d'une très longue maladie. Le maître en a été très affecté. Elle comptait énormément pour lui. » Elle porta une main à ses lèvres, choquée par ce qu'elle venait d'entendre. Elle n'aurait jamais pensé qu'il avait pu vivre une telle chose et elle savait mieux que quiconque ce que cela faisait de perdre une mère. Elle baissa un instant la tête, triste. Triste pour ce garçon qui pourtant la martyrisait et passait son temps à lui chercher des ennuis. Elle finit par se retourner et après un ultime merci à l'attention de son mentor, elle quitta les lieux sans demander son reste pour retourner dans la chambre qu'elle avait quitté un peu plus tôt, l'esprit embrouillé par ce qu'elle venait d'apprendre. Elle ne put chasser ses pensées alors qu'elle retrouva Eothain a moitié hagard dans la salle de bain et qu'elle le portait à son lit, l'aidant à retirer ses vêtements pour se glisser sous ses draps. Elle lui prépara alors l'infusion le plus vite qu'elle le put mais le temps qu'elle le lui amène, ce dernier dormait déjà paisiblement. Il avait un visage différent lorsqu'il était plongé dans le sommeil. Plus doux. Plus tendre. Il n'avait plus rien du petit tyran qu'il était à son réveil. Elle eut un sourire tendre malgré elle en le voyant ainsi, si fragile, si doux, alors qu'elle reposait la tasse qu'elle tenait sur la table de chevet. Le bordant comme l'aurait fait une mère, elle finit par se pencher pour déposer un baiser sur son front trempé par la sueur alors qu'elle lui chuchotait quelques mots d'une voix affectueuse « Tu n'es qu'un idiot...» Avant de s'asseoir, prenant la main du jeune garçon dans la sienne, et de le veiller tout le temps de sa sieste, de sa convalescence. Quelque chose de beau, de nouveau était entrain de voir le jour.

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« Si quelqu'un d'autre t'avait vu faire ça, tu aurais bien des ennuis Belle...» La jeune femme sursauta en manquant de trébucher, une main sur son coeur alors qu'elle se retournait, un couteau à la main, l'autre contre le torse de celui qu'elle venait de plaquer contre le mur. Bralleth, son meilleur ami, la regardait visiblement amusé par son comportement alors qu'elle finissait par le relâcher - non sans lui avoir donné une petite tape sur la tête. Cependant, elle devait bien admettre qu'il avait bien raison. Le vol n'était pas toléré à Poudlard, encore moins de la part des esclaves. Mais la jeune fille ne pouvait pas s'empêcher de le faire. Pas parce qu'elle était cupide ou atteinte d'une certaine forme de kleptomanie non, mais parce que les autres avaient besoin de ce qu'elle chipait un peu partout. De la nourriture, de quoi se réchauffer en hiver, des médicaments, tout un tas de petites bricoles dont elle était persuadée que les autres n'avaient pas besoin. Ce que son meilleur ami savait bien évidemment, ne la réprimant que vous la forme, bien qu'il s'inquiétait pour elle. Ils se connaissaient depuis plusieurs années, depuis bien avant qu'elle devienne l'esclave de sieur Lysaght. Il avait d'ailleurs tenté de la sauver d'un tel sort, en l'achetant lui-même. Mais malheureusement, le fourbe serpentard avait été plus convaincant que lui et maintenant, il culpabilisait de la savoir entre ses griffes. Alors, malgré les menaces de ce dernier, il continuait de venir la voir régulièrement et de prendre de ses nouvelles. Elle était comme sa soeur, sa meilleure amie malgré les différences sociales. Belle. Sa Belle. Un prénom bien plus beau que "Isÿe". Bralleth contre Eothain. Belle contre Isÿe « T'es fou Bralleth j'aurais pu te faire du mal...» « Mais non tu m'aimes trop pour ça.» La jeune femme sourit doucement à cette phrase qu'il ne cessait de lui répéter alors qu'elle poussait gentiment « Va-t-en vilain garnement! Lysaght est pas loin et s'il te voit ici, ça va encore mal se finir.» « Qu'il vienne je n'ai pas peur de cette petite tête de fouine et j'ai bien le droit de passer du temps avec ma meilleure amie, non?» En guise de réponse, la jeune fille se contenta de sourire tout doucement. La situation était bien trop compliquée pour qu'elle ne puisse affirmer ses dires ou bien au contraire les contester. De plus, elle n'était pas aveugle. Enfin pas totalement. Elle avait bien remarqué la rivalité qui semblait animer les deux jeunes garçons, mais elle n'avait juste pas saisi qu'elle en était devenue la raison principale. Elle comprenait totalement pourquoi le blond montrait les crocs à son "propriétaire". Il était très attaché à elle et il ne supportait pas de la voir comme simple esclave, elle son amie, qui plus est celle d'une - je cite - "pourriture de lysaght de mage noire à deux balles à qui je referai le portrait et qui sait, ça le rendrait même peut être un peu plus beau cette tête de fouine". Et elle comprenait ses motivations, sachant pertinemment qu'elle ferait probablement la même chose à sa place. Les motivations du brun lui était par contre plus floues. Elle ne voyait ses réactions démesurées comme celles qu'aurait un enfant à qui on voudrait prendre son jouet favori. Elle n'arrivait pas réellement à percer à jour les vrais sentiments de ce dernier, tant cela lui serait impossible de les imaginer. Pas avec lui, pas dans ce monde si. Alors, quand une situation telle que celle qu'elle vivait arrivait et qu'il finissait par l'apprendre, cela finissait toujours de la même : par une dispute, des hurlements et des portes qui claquent. A trop s'aimer mais à ne pas savoir se le dire, on finit par se déchirer. Destruction mutuelle assurée. Elle sursauta alors que son meilleur ami lui posait gentiment une main sur son épaule, la tirant ainsi de ses pensées. Il finit par la prendre dans ses bras et elle lui rendit son étreinte, profitant de ce moment de tendresse. C'était rare qu'elle puisse s'adonner à de tels gestes, elle passait ses journées à se battre avec Eothain, à trimer pour les autres ou même encore, à faire la bonniche. Pas de quoi lui rendre le sourire mais là dans les bras forts de son frère de coeur, elle se sentait bien. Sereine et apaisée. « Je te sauverai Belle, tu verras. Je te sortirai de tout ça. Tu seras libre à nouveau. » Mais déjà, des pas que trop bien connus retentissaient dans le couloir alors qu'il relâchait son étreinte autour d'elle en lui embrassant tendrement la joue avant de lui faire un clin d'oeil et de s'enfuir à grands pas pour ne pas avoir à affronter un Eothain visiblement en pétards qui s'approcher à grands pas de son esclave. Cette dernière soupira alors que déjà, il s'arrêtait devant elle, ses yeux la foudroyant littéralement « Qu'est ce que tu fichais avec lui ! Qu'est ce qu'il voulait ! Je t'ai interdit de le voir ou de lui parler ! » « On se calme, il me demandait juste si je n'avais pas vu son esclave. » Il ne répondit pas tout de suite alors qu'il finissait par la pousser contre le mur, ses deux mains posées sur ce dernier aalors qu'il la maintenant immobile en pressant son propre corps contre le sien, pour être sur qu'elle ne puisse pas s'enfuir. Il se pencha dans sa direction, son visage à quelques centimètres seulement du sien, alors que l'océan déchainé de son regard continuait à l'accuser de mille et un maux qu'elle ne parvenait pas à saisir « Tu es à moi, Isÿe. Pourquoi tu ne le comprends pas ? » Il avait juste chuchoté ces quelques mots, la voix grave et profonde alors que son regard ne se faisait que plus intense, plus dévorant. Et elle, elle était troublée. Si le contact physique avec Bralleth était doux et réconfortant, celui avec Eothain faisait naitre un feu ardent en elle qui prenait possession de tout son corps. Et cela lui faisait peur. Vraiment peur. Elle avait l'impression de se consumer sous ces prunelles bleutées qui la fixaient sans pitié mais avec cette flamme dans le regard qu'elle trouvait captivante mais dont elle ignorait le sens. Ce corps qui épousait parfaitement le sien la blessait à la comprimer avec autant de force contre la pierre froide et en même temps, la complétait parfaitement. Ces lèvres assassines semblaient aussi traitresses que tentatrices. Perdue. Elle était perdue alors qu'elle finissait par le repousser violemment, ses mains poussant le torse de ce dernier alors qu'elle prenait la fuite en courant, ne supportant plus cette atmosphère étrange entre eux, son trouble la gagnant trop. Elle offrit une ultime parole à Eothain alors qu'elle le quittait. « Laisse-moi tranquille. »

____________

« Et tu resteras près de moi pendant que j’irais rencontrer les autres chefs de famille. Tu veilleras à ce que mon verre soit toujours rempli et… » « Ta cravate. » « … puis tu feras en sorte de te faire belle, je ne veux pas recevoir la moindre remarque sur ton comportement ou ton apparence physique… » « Ta cravate, Eothain. » « … tu feras d’ailleurs en sorte d’être la plus remarquable de toute la salle, après tout tu es l’esclave d’un Lysaght et… » La jeune fille soupira et finit par se relever du lit alors qu’elle s’approchait du brun, le faisant taire sur le coup. Elle prit entre ses doigts fins et agiles la cravate de ce dernier et elle commença à la renouer correctement. Le jeune homme l’avait en effet mise de travers et elle savait que si quelqu’un le voyait ainsi, il en ferait toute une maladie. Après tout, il était un Lysaght et pour lui, il fallait en permanence qu’il soit impeccable. Il ne supporterait pas de décevoir son père et elle le savait. Alors, comme une seconde mère, elle veillait sur lui et elle corrigeait le tir quand il faisait mal les choses. Ne vous méprenez pas, Isÿe abhorrait littéralement le père du garçon et elle savait que ce dernier n’avait pour elle que du mépris. Pour elle, il n’était qu’un homme froid et tyrannique, un homme cruel comme elle les haïssait et pour lui, elle n’était que la sang-de-bourbe de son fils qu’il n’hésiterait pas à éliminer si elle devenait encombre. Mais ils avaient un point commun : ils tenaient – malgré tout ce que la jeune fille pouvait dire –au garçon devant elle et c’était pour lui qu’elle faisait tous ces efforts. « Et voilà, c’est mieux, non ? » Elle releva le visage et elle remarqua que le jeune homme le regardait étrangement. Cela lui arrivait parfois. Il avait un comportement bipolaire avec la jeune fille, il sautait d’un état d’esprit à un autre en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire. Mais elle n’était pas mieux que lui. Quand il la regardait avec ce regard aussi profond que l’océan, elle ne pouvait s’empêcher de s’y plonger et de s’y noyer. C’était comme si le monde autour d’eux disparaissait, comme s’ils étaient seuls au monde. Elle ne se comprenait pas dans ces moments-là. Elle ne savait pas ce qui lui arrivait et elle n’était pas vraiment sure que de toutes les manières, les réponses à ses interrogations lui plairaient. Peut-être était-il plus sage et plus prudent de vivre dans le déni et dans l’ignorance, pour leurs vies comme leurs cœurs. Lentement, le garçon leva une de ses mains pour remettre une de ses mèches de cheveux derrière son oreille, avant que ses doigts ne se perdent sur le visage de l’esclave, son pouce venant à en caresser la joue. Elle était comme hypnotisée, le contact avec Eothian l’électrisait plus qu’elle ne l’aurait voulu. Ils vivaient un de ces moments interdits, un de ces moments qu’ils feraient mine d’oublier plus tard mais auxquels chacun repensait le soir avant de se coucher dans son coin. Ses paupières papillonnèrent et se fermèrent d’elle-même alors que déjà, il penchait son visage dans sa direction. Elle pouvait déjà sentir son souffle chaud sur ses lèvres, son odeur si particulière venant lui chatouiller les narines. « Tu es prêt Walder ? Il ne faudrait pas que l’on arrive en retard ! » La douche froide. . Les deux jeunes gens s’écartèrent vivement l’un de l’autre alors que la fiancée du jeune homme – surnommée ‘affectueusement’ la catin par Isÿe – arrivait dans la pièce. Il fallait bien reconnaître qu’elle était splendide dans sa robe toute faite d’argent qui brillait sous la lumière de la chambre et qui mettait en avant ses belles formes et l’esclave ne put s’empêcher de grincer des dents en voyant cette dernière la regarder de haut, elle la sang-de-bourbe mal fagotée. A ses côtés, Eothain sembla toussoter pour se redonner contenance alors qu’il partait en direction de sa compagne. Lui faisant un baisemain, il s’apprêta à l’emmener à sa suite quand soudainement, elle sembla se rappeler quelque chose. « Oh, vas-y d’abord ! J’ai oublié ma paire de boucles d’oreilles dans ta salle de bain, je vais la récupérer. » Le garçon la regarda visiblement sans comprendre de quoi elle parlait mais finalement, il haussa les épaules et pressa son esclave de le suivre dès qu’elle aurait fini de ranger ses livres, ce qu’elle avait déjà fait, même s’il ne l’avait visiblement pas remarqué. Elle s’apprêta donc à partir, ne souhaitant pas rester dans la même pièce que l’autre jeune fille mais cette dernière lui barra la route de son bras gracile, la mine mauvaise. La douche froide. Les deux jeunes gens s’écartèrent vivement l’un de l’autre alors que la fiancée du jeune homme – surnommée ‘affectueusement’ la catin par Isÿe – arrivait dans la pièce. Il fallait bien reconnaître qu’elle était splendide dans sa robe toute faite d’argent qui brillait sous la lumière de la chambre et qui mettait en avant ses belles formes et l’esclave ne put s’empêcher de grincer des dents en voyant cette dernière la regarder de haut, elle la sang-de-bourbe mal fagotée. A ses côtés, Eothain sembla toussoter pour se redonner contenance alors qu’il partait en direction de sa compagne. Lui faisant un baisemain, il s’apprêta à l’emmener à sa suite quand soudainement, elle sembla se rappeler quelque chose. « Oh, vas-y d’abord ! J’ai oublié ma paire de boucles d’oreilles dans ta salle de bain, je vais la récupérer. » Le garçon la regarda visiblement sans comprendre de quoi elle parlait mais finalement, il haussa les épaules et pressa son esclave de le suivre dès qu’elle aurait fini de ranger ses livres, ce qu’elle avait déjà fait, même s’il ne l’avait visiblement pas remarqué. Elle s’apprêta donc à partir, ne souhaitant pas rester dans la même pièce que l’autre jeune fille mais cette dernière lui barra la route de son bras gracile, la mine mauvaise. « Je te conseille d’arrêter ce petit jeu tout de suite, tu m’entends ? »[color=black] « Je ne vois pas de quoi tu veux parler. » « JE suis sa fiancée, tu es son esclave. N’oublie pas quelle est ta place, sang-de-bourbe. » La brune dut prendre sur elle pour ne pas envoyer son meilleur crochet dans le nez de sa vis-à-vis. Pour beaucoup, Lucrezia était une fille gentille, bien sous tout rapport et sa beauté n’avait d’égale que sa douceur. Tout le tintouin dans le même genre. Mais devant elle, elle dévoilait sa véritable personnalité. Machiavélique, jalouse, méchante et tout un tas d’autres adjectifs qui ne faisaient pas d’elle la personne qu’Isÿe avait le plus envie de fréquenter. Voilà pourquoi, d’une voix froide et ferme, elle répondit à cette dernière en amorçant un geste pour la contourner et continuer son chemin « Tu es sa fiancée. Moi, je suis juste… moi. Je pense qu’on l’a tous compris ici. Pas besoin d’en discuter, tout est très clair. » Cependant, alors qu’elle pensait en avoir fini avec l’autre jeune fille, cette dernière l’attrapa par le poignet qu’elle serra fortement, alors que ses yeux lançaient des éclairs à la pauvre né-moldue qui n’avait rien demandé « Il est à moi, tu entends ? Et je ne vais pas laisser une petite trainée dans ton genre se mettre entre nous. Il n’y a aucun avenir possible entre vous. Et tu veux savoir la vérité ? Tu le dégoutes. Tu le répugnes et devoir passer autant de temps avec toi l’écœure. Il ne te garde que parce qu’il a besoin d’une bonniche, tu ne représentes rien pour lui. Rien du tout ! » Même si elle aurait désiré le contraire, les mots de la blonde l'atteignirent en plein coeur. Elle avait probablement raison. Elle n'était qu'un jouet pour Eothain et elle le réalisait. Et ça la peinait plus qu'elle ne l'aurait voulu. Elle avait une boule au fond de la gorge en pensant que l'affection qu'elle lui donnait n'était probablement pas réciproque. Mal. Elle avait réellement mal à cet instant. Mais il était hors de question qu'elle donne à cette fille la satisfaction de voir qu'elle avait touché une corde sensible. C'est pourquoi, sans plus de cérémonie, elle retira son poignet en lui lançant un regard mauvais « Je ne suis probablement rien pour lui mais pour le moment, il est entrain de m'attendre et il n'aime pas que je sois en retard. Sur ce, je te laisse. » Elle n'ajouta rien et ne laissa pas le temps à la jeune fille de répliquer alors que déjà elle quittait la pièce pour se mélanger à la foule de sorciers et d'esclaves qui se rendaient en direction de la Grande Salle pour la réception. Son coeur lui faisait mal, elle avait du ravaler quelques larmes mais elle ne laisserait rien paraître ce soir aux cotés du brun. Elle serait comme à son habitude et il n'aurait pas vent de ce qui venait de se passer ni des propos qui tournaient en boucle dans sa tête. "Tu n'es rien pour lui".


____________


Tout d’abord, il y avait eu la peur. Isÿe en avait souvent entendu parler de ces esclaves qui se faisaient abuser par leur mettre. De leurs vêtements arrachés, des attouchements qui suivaient et de la souillure qui ne vous quittait plus. Elle en avait consolée des gamines, essuyées des larmes de honte et de douleur. La rage l’avait habitée plus d’une fois à l’idée de ce qu’elle subit et Saige avait dû à chaque fois la retenir de ses yeux implorant de ne pas s’en mêler, de ne pas se mettre à son tour dans une situation délicate. Mais elle n’a pu l’éviter, elle ne l’a même pas provoqué. La morsure douce-amère des lèvres d’Eothain sur les siennes lui revient en mémoire et une nouvelle fois, elle sent le dégout remonter à la surface. Dégout pour cet homme, dégoût pour sa propre faiblesse. Depuis le jour de sa « vente » elle s’est faite une promesse. Celle de ne jamais céder, celle d’être fière et forte quoiqu’il arrive. Mais pendant quelques secondes, quelques secondes funestes, elle s’est laissée avoir. Par la peste des Borthwick dans un premier temps puis par cet ersatz de petit roi sans couronne. Le dégoût laisse place à l’amertume que la colère vient vite attiser. Non. Non, elle ne peut pas tolérer cela. Elle ne peut pas laisser sa fierté, son égo être mis à mal. Pas comme ça, pas par eux. Tous les autres esclaves l’ont remarqué à Poudlard : leur petit oiseau chanteur ne laisse plus échapper la moindre mélodie et il voit les choses en noir. Ou plutôt, en rouge. Rouge comme le sang de ces gorges de pseudo-aristocrates qu’elle voudrait déchirer à son tour. Mais non, non. Elle n’a jamais été violente, du moins dans les gestes. Et elle ne s’abaissera pas à ça pour eux. Mais ils payeront, et ça fera mal très mal.

La seule chose que les nobles sorciers aiment plus que leur petite personne, c’est l’image que les autres ont d’eux et cela, elle le sait. Quand on vit presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec un mégalomane qui prend la moindre chaise sur laquelle il s’assoit pour un trône, on sait remarquer ce genre de comportement. Et à part Bralleth et sa sœur, elle l’a dénoté chez tous les autres. Et spécialement chez ses deux bêtes noires du moment. Et celui qui l’avait déshonorée lui tentait lui-même le bâton pour se faire battre. C’était juste parfait. « Il t’a dit exactement ce qu’il voulait que je fasse ? » « Oui, il m’a dit que tu devais porter cette robe et venir chanter quelque chose de divertissant à la fête de reprise des cours des sangs-purs. » Ah oui, cette petite sauterie qu’Isÿe détestait tant. A chaque début de nouvelle année, une ou deux semaines après la rentrée, les héritiers des sept familles se retrouvaient pour célébrer la reprise des cours et donner pour l’occasion une réception « secrète » où ils ne faisaient que se pavaner et se congratuler mutuellement d’être les futurs maîtres du monde. Une soirée d’un ennui mortel, si vous vouliez son avis. Enfin, jusque-là. Un sourire presque démoniaque vint arrondir la courbe de ses lèvres alors qu’à côté d’elle, Saige soupirait « Toi, tu as une idée tordue derrière la tête. » Et elle n’avait pas idée à quel point. La blonde ne ferma pas l’œil de la nuit, déchirant, décousant le tissu rouge de la robe qu’elle était censée porter, la retravaillant pour qu’elle soit à l’image de ce qu’elle désirait. Elle comptait rendre cette soirée mémorable dans tous les esprits et elle y parviendrait.

22h. Elle était attendue et elle le savait. C’est avec un sourire arrogant qu’elle se rendit à la fête, passant par une entrée secrète, celle réservée aux esclaves. Finnick l’attendait, elle avait demandé à Bralleth de le laisser rester avec elle pour la soirée. Il était le seul à savoir ce qu’elle avait prévu, son seul complice. Elle regarda la scène improvisée et ne put retenir un ricanement en voyant un peu plus loin Eothain qui visiblement, s’agacer de ne pas la voir arriver, Bralleth et l’autre peste pas loin de lui. Aucun d’eux ne se doutait de ce qui allait arriver et pour cause : ce n’était envisageable pour aucun d’entre eux, comme cela ne l’aurait pas été pour elle dans un autre contexte. Mais Eothain avait franchi une limite, il l’avait repoussée dans ses retranchements et cette fois-ci, c’était à elle de lui rendre la monnaie de sa pièce. Qui est le maître, qui est l’esclave ? Après cette soirée, il allait pouvoir se le redemander. Elle rentra finalement sur scène alors que la lumière se tamisait, sa cape toujours sur sa robe, alors qu’elle s’approchait du micro magique spécialement installée pour elle. Tapotant sur celui-ci pour attirer l’attention des convives, elle prit la parole avec son air le plus doux et le plus angélique – la bonne blague « Excusez mon retard, j’ai eu quelques soucis de cuisine, je suppose que ça ne doit surprendre personne… Enfin bref. Ce soir est une soirée un peu spécial pour vous tous bien sûr mais surtout pour Mr Lysaght et Miss Borthwick ici présents, je vous demande avant toute chose de les applaudir…. » Elle le fit vivement avec un air faussement euphorique alors qu’un peu surpris, les autres le faisaient, Eothain lui lançant un regard plus que méfiant alors qu’elle reprenait « En effet, Mr Lysaght ici présent m’a demandée d’interpréter pour sa fiancée ce soir une chanson qui exprime toute la force et la profondeur de ses sentiments à son égard. Je vous laisse en juger par vous-même ! »



Et elle venait de les mettre à mal en une seule chanson. Elle avait commencé doucement, avec un air fleur bleu et candide mais une fois le premier refrain entamé, les choses s’étaient emballées. Elle avait laissé tomber sa cape, révélant la robe qu’Eothain lui avait achetée, retouchée par ses bons soins. Elégante, provocante, toute en suggestion. Une décolleté bien marqué, une taille fine et accentuée, une découpe qui laissée voir de temps à autres ses jambes et les jarretières qu’elle portait, le tout du rouge de la passion, du rouge de l’interdit. Elle avait beau chanter des paroles crues et explicites, elle n’était en rien vulgaire. Elle était l’incarnation même de la sensualité, de la féminité. Tout chez elle n’était qu’incitation à la luxure, que stimulation du désir et de l’imaginaire qu’il engendrait. Elle n’était que courbes délicieuses, que mouvements imperceptibles et pourtant ô combien suggestifs, que regard de braise. Promesse d’une nuit faites de délices et de plaisirs sans nom. Oui, ce soir ILS pouvaient la prendre. Et elle le voyait dans le regard de presque tous les hommes de la salle : tous avaient envie de venir la rejoindre, d’embrasser ses lèvres mutines et moqueuses, d’arracher cette robe pour disposer de son corps. Mais elle, elle ne se focalisait pas sur ça, non elle s’intéressait plus à ceux qu’elle humiliait. A celle qui blanchissait comme un fantôme alors que certains rires goguenards étaient difficilement étouffés, à celle qui finissait par s’enfuir en courant de la pièce, humiliée comme jamais, honteuse comme personne ne l’avait jamais se sentir. 1 – 1, le score était remonté pour la team Isÿe. Puis à celui à qui non seulement elle avait désobéi mais surtout à qui elle venait de remettre en cause une des choses qui semblaient être capitales pour lui. Ce soir, tous avaient voulu posséder Isÿe, ce soir, dans les esprits de bien des hommes de Poudlard, elle avait été la leur. Celle qu’ils auraient voulu faire gémir et celle sur laquelle ils fantasmeraient un bon moment. Elle était devenue universelle, elle n’était plus la sienne. Et ça, ça il ne le supporterait pas. De nouveau, 1-1 pour la team Isÿe. Elle ne lui jeta d’ailleurs pas un seul regard de toute la soirée, si ce n’est juste avant de partir. Un regard triomphant, fier, farouche. Je n’ai ni dieu, ni maître, ni quoi que ce soit et encore moins toi. Elle venait de reprendre sa liberté, elle venait de regagner son honneur. Sans faire plus de zèle et après quelques fausses courbettes et sourires, elle quitta rapidement les lieux, son rire cristallin emplissant la pièce en la suivant dans les couloirs de Poudlard, alors qu’elle jubilait, entendant Bralleth toujours restait dans la pièce rire en l’encensant, elle et son petit numéro. Elle savait qu’il dorait voir Eothain être humilié. Plus que tout au monde. Et que ce dernier devait très mal vivre le moment présent. Si elle allait le payer ? Oh oui, très certainement et très cher. Mais pour le moyen, elle profitait de l’ivresse de la victoire et c’est avec un pas aérien qu’elle se rendit là où le roi de Poudlard ne pourrait jamais l’atteindre, là où les jours suivants quand il la rechercherait pour la faire payer, il ne la trouverait jamais : la chambre de son meilleur ami.


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