« Ta mère est morte ! » Assise dans ma chambre je regardais, mon beau-père, les yeux voilés par les larmes. Non, elle ne pouvait pas être morte, pas elle. Du haut de mes huit ans, je voyais mon monde s'écrouler fasse à cet homme que je haïssais tant. « Tu mens ! ! » Sautant de mon lit je le poussais avec violence pour sortir de ma chambre et courue à travers les escaliers. Je n'avais qu'une idée en tête : rejoindre la chambre de ma mère. Dans la précipitation, je renversais également la femme de ménage. Mon regard brouillait par les larmes, je tombais à plusieurs reprises provoquant ainsi le rire du mari de ma tendre mère. Mon ascension fut stoppée par le médecin qui m’attrapa par les épaules pour me murmurer d'une voix désolée et triste. « Skye tu ne peux pas rentrer ... » « Je veux voir maman poussez-vous ! » « Je suis désolé Skye, mais elle est morte » Tout en fusillant le médecin du regard je le bousculais pour atteindre le corps sans vie de ma mère. Elle était morte, le beau-père avait raison. J'étais désemparée, vidée de toute joie, je n'entendais plus rien, ni l'appel du docteur, ni même les cris de mon beau-père, même mes sanglots étaient silencieux. Une main m'attrapa le bras et me tira violemment en arrière. « ... ge dans ta chambre on t'as assez vu ! » La femme de ménage qui avait assisté à toute la scène, dont les yeux étaient larmoyants se précipita vers moi et me prit dans ses bras pour me mener loin du corps de ma mère.

L’enterrement de ma mère venait de prendre fin. J'étais ivre de tristesse mais également de colère qu'est-ce que j'en avais à faire moi de tout ce beau monde venu me présenter ses condoléances ? La seule chose que je désirais été ma mère. Mais c'était trop tard tout était trop tard, j'étais résignée, j'allais finir ma jeunesse avec un bourreau comme unique figure familial. Une fois encore j'avais souhaité que mon père biologique fasse son apparition. Mais non, rien il n'était même pas venu le jour de l'enterrement de la mère de sa fille, connaissait-il au moins mon existence ? Des tonnes de questions s'entrechoquaient dans ma tête, des questions auxquelles je n'aurais jamais de réponse.
J'étais couchée sur mon lit mon édredon serré contre mon corps de fillette, lorsque ma porte s'ouvrit avec tendresse. J'étais tellement perdue dans mes pensées que je réagissais à cette intrusion uniquement lorsque je sentis une caresse accompagnée d'un magnifique parfum. L'inconnue m'embrassa les cheveux et murmura « Ma chérie, je suis là maintenant... » Reconnaissant la voix de ma tante je me retournais vers elle et l'enlaça en pleurant toutes les larmes qui m'avaient été interdite de verser sous peine de correction. Je voulais qu'elle m'emmène avec elle, j'avais si peur de me retrouver seule. À l'étage inférieur deux hommes se disputaient, mon oncle avec mon beau-père. Ils se disputaient à cause de moi. Ma tante se releva légèrement en me murmurant « Faut se dépêcher Dylan ne va pas le retenir très longtemps. » Levant sa baguette, elle me sourit en faisant apparaître une valise toute petite sur laquelle elle lança un sortilège d'élasticité pour finir par celui qui permet à mes affaires de toute aller directement dans le sac. « Iva, file mettre tes chaussures tu parts avec nous il est hors de question que tu restes avec ce moldu ! » M'exécutant tel un bon petit soldat, je partis mettre mes chaussures tandis qu'une personne montait dans les escaliers, quelques secondes plus tard ma porte s'ouvrit brutalement laissant ainsi apparaître mon beau-père le visage déformé par la colère ? Ce dernier m'attrapa par le bras avec violence et me secoua comme un palmier en hurlant « La gamine reste avec moi ! » « Lâche ma nièce immédiatement ! » La voix de mon oncle me fit sursauter la poigne du veuf me faisait mal, à un tel point que je grimaçais de douleur. « Sinon quoi ? T'es chez moi ! Je fais ce que j'ai envie ! » Lançant un regard apeuré à ma tante Lina cette dernière leva sa baguette vers mon bourreau tandis que son frère la regardait étonnée « Impero ! » Le sortilège frappa mon bourreau et elle poursuivie : « Tu vas lâcher ma nièce et tu vas nous laisser partir ! Tu nous as donné ton accord pour qu'on obtienne sa garde, tu nous as même aidé pour rassembler ses affaires. Maintenant lâche là et tu vas partir dormir dans ta chambre ! » Dès qu'elle eut fini de parler, le veuf s'exécuta, son regard était vitreux. Mon oncle se poussa pour le laisser passer. Une fois que le moldu eut fermé sa porte ma tante me pris dans ses bras tandis que mon oncle prenait ma valise en disant « Eh bien aux grands mots les grands remèdes à ce que je vois. Bon on transplane chez maman et après on avisera. Cela te convient-il ? » « C'est parfait »

Mon coeur battait à la chamade, j'avais abandonné Adrian pour me retrouver entouré de premières années, impatient d'être répartit. « Skye-Ivallyah Blackwell » Entendre mon nom me fit sursauter, certaine personne me dévisageait depuis qu'ils avaient entendu mon nom de famille. Ignorant leurs regard je me contentais me frayer un passage à travers la masse d'élève, je montais sur l'estrade et m'assis sur le tabouret. Mon regard se porta immédiatement sur mon cousin, ses yeux brillaient de fierté tout en m'encourageant d'un signe de tête. Bien que j'avais vu comment se déroulait la répartition, je sursautais en entendant la voix du Choixpeau « Où vais-je bien pouvoir te mettre ? Tu serais une parfaite Serpentarde comme ton père et ton cousin, mais, tu serais aussi un très bon élément pour Gryffondor, tout comme ta mère d'ailleurs, c'est vraiment difficile... Comme c'est intéressant le mélange entre les Rosewood et les Blackwell » L'attente me semblait interminable, le feu me montait aux joues, tout le monde avait les yeux rivés sur moi. De plus, la patience n'avait jamais été mon fort alors attendre qu'un fichu chapeau prenne une décision me paraissait horriblement long. Sentant que j'allais finir par perdre patience je plantais mon regard dans celui de Tyler, qui me souriait simplement « GRYFONDOR » Souriant de soulagement j'entendis les hurlements de joie qu'émettait mon cousin. J'avais lu la déception dans ses yeux pourtant il m'encourageait, comme toujours il était fier pour moi. Sautant du tabouret je partis m'asseoir à côté d'une première année qui m'avait appelé.