Lucrèzia avançait dans le couloir sans faire attention à la discrétion de sa sœur. Il lui fallait ces cookies. Sur la pointe des pieds, elle se glissait contre les murs comme une panthère chassant sa proie. Astoria trainait sa couette avec elle en tapotant doucement des pieds : « Lucky, je voulais dormir ! » La dite Lucky lui fit signe de se taire, et elle continua sa route vers la cuisine. « Elle fait toujours faire à Juksy des cookies la veille de notre anniversaire, Torry ! » Astoria et sa tresse toute décoiffée soupira devant l’insistance de sa triplée. Lucrèzia se maudit de ne pas avoir demandé de l’aide à leur grand frère, tout aurait été plus simple s’il se trouvait avec eux ! Elles arrivèrent dans la cuisine, et, sur le plan de travail, aucunes assiettes recouvertes d’un torchon. Lou envoya un regard déconcerté à sa sœur, alors que cette dernière ouvrait le four pour voir si une douce odeur de cookies s’en émanait. « Lucrèzia, fais attention, c’est chaud le four ! » Lucky hocha la tête négativement. « Mère n’a pas fait de cookies. Ça ne sent pas le caramel… » Astoria fit une grimace de déception. Elle serra sa couverture contre elle et retourna se coucher. Lucky la suivit de près, et vit la lumière de la chambre de Demetria allumé : leur sœur triplée était en train d'écrire sur une feuille noircie d'encre sombre. « Torry, Torry ! Tu sais le faire toi, eteins la lumière de la chambre de Demetria, on va coincer sa porte pour qu'elle dorme vraiment, elle avait dit qu'elle devait dormir donc qu'elle ne chercherait pas les cookies, c'est une menteuse, et on puni les menteuses ! » les deux sœurs étaient très différentes, et si Astoria avait tout pris de leur père, son teint légèrement halé et ses cheveux bruns ainsi que les yeux marrons, Lucrèzia était la copie conforme de leur mère, blonde aux yeux verts, et sa peau d'albatre. Alors que Demetria était le mélange, brune à la peau clair, et les yeux marrons avec des teintes de verts. Astoria hésita. En effet, la brunette arrivait à jouer avec ses pouvoirs quand elle le désirait très fort... « Je ne suis pas sur, Lucky... » Lucrèzia tapa du pied et fronça ses sourcils si bien qu'Astoria cru voir les traits de sa mère dans le visage de sa sœur. « D'accord, d'accord. Vas chercher de quoi coincer la porte. Vite ! » La blondinette alla dans sa chambre et fouilla dans son sachet de farces et attrapes. Une fois qu'elle eut trouvé le colladoor, elle revint vers sa sœur en sautillant, le sourire aux lèvres. « Vas-y. » Astoria se concentra et la lumière s'eteint instantanément. Leur sœur cria de surprise et Lucky colla la serrure de la porte avant de partir avec sa sœur vers leurs chambres respectives pendant que Demetria hurlait de peur. Le pire est sûrement que leurs parents n'ont jamais compris ce qui s'était réellement passé.

La relation entre les sœurs Borthwick n'ont jamais été totalement au beau fixe. Aujourd'hui, c'est pire encore. Elles se détestent, Astoria est devenue une traitée aux yeux des deux autres, Demetria un garçon manqué et Lucrèzia une fausse princesse. L'unique chose qui les rapprochent est leur haine les une envers les autres.
Sa robe était parfaite. Son maquillage l'était. Son fiancé aussi. Les esclaves étaient occupés et Lucky pouvait pleinement profiter de la soirée. Jusqu'à son arrivée. Elle l'avait entendu derrière elle, la petite esclave était « bonne ». Sa chanson et sa tenue la transformaient en catin, toute prête pour les bons services des penis des alentours, mais sa chanson prouvait le contraire. Cette fille était folle, cinglé,effrayante,terrifiante, et ce soir là, elle avait captivé le regard d'Eothain comme Lucky n'avait jamais réussi. Fallait elle qu'elle devienne catin pour avoir un sourire, un regard ? Un baiser, un mot doux ? Non, elle ne s'abaisserait pas à cela, ce qu'il fallait, c'était la faire disparaître. Elle se leva en jetant un regard noir à son fiancé qui ne savait pas tenir son esclave. Elle se rendit dans la cuisine où elle patienta afin de voir Isÿe. Cette dernière ne tarda pas, le sourire aux lèvres, venant d'éclater de rire apparemment. Elle arrêta immédiatement en voyant la blonde. Lucrèzia tapait ses ongles le long de l'évier. « Ca t'amuse, n'est-ce pas ? De le tourner en ridicule ? Tu n'as peur de rien, je suppose... Une vraie Gryffondor dans un deguisement de putain... » Elle cracha presque la dernière phrase. Elle leva sa baguette et lança un sort de ligotage uniquement sur les jambes de l'esclave et un autre sort afin que chaque bruits venant de cette pièce soit étouffés, quelques sorts qu'elle savait manier depuis le temps. « Princesse de pacotille... » Lucky approchait doucement d'Isÿe en faisant tomber au sol les coupes de champagnes et les restes du buffet. Le bruit crissant du fer et du verre lui mettait le sourire aux lèvres. « Tu n'es rien pour lui, princesse... Rien... Tu n'es bonne qu'à nettoyer. Même en catin tu es pathétique... Quel manque de dignité. » L'esclave restait impassible, mais ouvrit la bouche pour repliquer. « C'est trop tard pour ça Borthwick, je suis plus que ce que tu ne seras jamais. » La blonde s'arrêta après avoir entendu cette phrase. Elle jeta au sol les derniers verres et se positionna à quelques centimètres de la jeune femme. Elle plongea son regard ambré dans celui d'Isÿe avant d'éclater de rire. « It's so clear now... You love him... YOU LOVE HIM ! Pathetic. Honey, do you think that Eothain can be interested by you one day ? He had me. And if I hadn't me, there's so much girls better that you ! And you are never going to change him. » Lucky se recula et, de ses talons hauts, poussa quelques bouts de verre. Elle réfléchissait à la punition qu'elle pourrait proposer à Eothain pour l'impertinence de son esclave. « This can only end badly for you. » La blonde fit volte face et toisa l'esclave du regard. « It sounds as threats, isn't it? So listen to me, you idiot. You are a fake Cinderella, your story will have no good ending. You're the bitch, I'm the princess, clear? Now be useful, and cleaned. If you cut yourself, it will be a bonus. » Sur ces mots, Lucrèzia poussa l'héritière au sol et parti en faisant claquer ses talons hauts.

Une fois chez elle, Lucky n'avait qu'une chose en tête: la vengeance. Elle contacta l'une de ses plus proches “amies” pour avoir le hibou d'Alcide quelque chose, un pauvre prêtà tout pour récupérerde l'argent pour sa famille. Surement prêt à commettre un meurtre, aussi insignifiant soit-il. Son plan se montait doucement, la date de procession approchait, et Lucrèziaétait impatiente de se débarrasser de la garce. Ce n'était qu'une question de temps... Mais le garçon avait décidé de retourner sa veste, de ne pas s'executer. Lucky était dans une rage noir et prévoyait maintenant deux personnes sur sa liste de personnes à éliminer. (sans compter ses soeurs...) Cependant, encore une fois, ces plans furent chambouler. Un type a touché à Isÿe. Et Eothain l'a démonté: réputation, physique, moral, ce garçon était devenu la bête noir de tous en quelques heures seulement. Walden a fait comprendre à tous que lesort de sonesclave était uniquement de son ressort, et la personne qui tenterait de toucher Son esclave le regretterait amèrement. Depuis, Lucky est terrifiée: Si jamais son fiancé apprenait sa tentative de meurtre à l'encontre de la demoiselle ? Lucky pria Merlin que son surnom lui porte Vraiment chance pour une fois...